OUI : Nicole Yardeni, présidente du CRIF Midi-Pyrénées
Oui, le Maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, en refusant de louer la salle Barcelone au Nouveau Parti Anticapitaliste, le 31 Mars dernier, a pris une décision politique responsable.
Pour rappel, le NPA, c’est ce parti qui en juillet 2014, malgré l’interdiction du gouvernement, a organisé des manifestations qui ont donné lieu à des appels aux meurtres de Juifs. Le 31 Mars, le NPA devait servir de prête-nom à un collectif appelé BDS pour boycott, désinvestissement, sanction. Le boycott sauvage d’un État, ici l’État d’Israël, de personnes ou de produits constitue en France un délit et BDS France a été condamné à plusieurs reprises. Dès lors, il est normal que les impôts des Toulousains ne servent pas à financer la promotion d’actions illégales ou les dérives d’un parti, le NPA, qui transforme une forme moderne d’antisémitisme appelée antisionisme en un outil politique de recrutement de partisans en guerre contre la République.
À cela, le Maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, garant de l’ordre public, a su dire non.
NON : Jean-Christophe Sellin, membre du bureau national du Parti de Gauche
L’interdiction de cette réunion est inadmissible. Pourquoi? Parce qu’on a le droit de contester la politique de l’Etat d’Israel, de dénoncer sa politique de colonisation et de non-respect des résolutions de l’ONU sur les droits nationaux du peuple palestinien, de pointer du doigt le soutien à cette politique par de grandes entreprises françaises comme Orange et Véolia. Ce sont des opinions politiques légitimes et justifiées, qui participent du débat public. Le CRIF devrait d’ailleurs rester en dehors de ce genre de positionnement hostile à ce débat car ce n’est pas une bonne chose de mêler et d’assimiler les Juifs à la politique de l’Etat d’Israël. Toulouse poursuit par ailleurs un jumelage très discutable avec Tel-Aviv, capitale de l’État d’Israël (notamment depuis les bombardements des populations civiles de Gaza l’été dernier) et dispose aussi d’un accord de coopération avec Ramallah, capitale de l’autorité palestinienne. De fait, les Toulousaines et les Toulousains sont concernés par ce sujet, parce que la Mairie mène cette politique au quotidien. L’interdiction de ces débats dans une salle municipale est un précédent très inquiétant pour la liberté d’expression dans notre ville, terre de brassage, de débats et de tolérance. Jean-Luc Moudenc doit maintenant se ressaisir et, créer, au contraire, les conditions pour que ce débat ait lieu. Le Collectif Solidarité Palestine qui regroupe 27 associations, syndicats et partis (dont le Parti de Gauche) y est prêt.
La rédaction
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