Il est clair que le renouvellement générationnel travaille et transforme les partis et sensibilités politiques. A chaque nouvelle élection, entre vieillissement de la population et détachement politique de la jeunesse, l’attention se porte sur la question de l’âge en politique et du renouvellement générationnel…
Par Myriam Balavoine
@Nicolas Berger
Romain Pagnoux
Adhérent Europe Ecologie Les Verts, cadre de la fonction publique, conseiller sur les fonds européens dans le département des Hautes-Pyrénées.
« On a désespéré la jeunesse qui malgré son implication dans des études longues, des parcours professionnels, et sa mobilisation sur des questions de société, se retrouve confrontée au chômage, et écartée de la construction de la société dans laquelle elle va évoluer. Dans ces circonstances, comment ne pas comprendre la démobilisation de cette jeune génération qui ne se reconnait pas dans les politiques menées et s’abstient massivement au fil des élections ?
A travers le « Projet en commun », incluant notamment Europe Écologie Les Verts (EELV), le Front de gauche et les mouvements régionalistes, c’est bien cette offre politique que nous ambitionnons de renouveler dans notre grande Région. Redonner aux jeunes le goût de l’intérêt public passe ainsi par un renouvellement générationnel au sein de la classe politique actuelle.
Les effets de l’activité humaine sur le système terrestre sont désormais prépondérants et auront des conséquences irréversibles particulièrement sur le climat. A tel point que les scientifiques s’accordent à dire que l’Homme a fait entrer la Terre dans une nouvelle époque géologique, celle de l’anthropocène. Ce contexte imprègne la jeune génération des 18-24 ans qui se sent victime des choix et des renoncements de leurs ainés. Il faut inverser cette tendance qui conduit cette génération à reproduire l’abandon du champ politique dans lequel elle a grandi. Pour cela, il ne faut pas seulement lui permettre d’éclairer le débat, mais lui donner la possibilité de prendre part à la décision au travers des outils de la démocratie participative (budget participatif, codécision…).
Nous souhaitons incarner une gauche différente, éthique et écologique. Celle qui confiera des responsabilités à des jeunes, non pas pour s’occuper de la jeunesse, mais pour intervenir dans les champs de compétences pour lesquels ils sont reconnus. A travers le « Projet en commun », nous ambitionnons de redonner espoir à cette génération. »
©Franck Alix/JT
Victor Ermet
Responsable Départemental des Jeunes Républicains de Haute-Garonne, étudiant en Bachelor formation immobilier.
Le renouvellement de notre classe politique, n’est ni une question, ni un débat ! Elle est une attente forte de nos concitoyens à laquelle la classe politique doit apporter une réponse. Ce renouvellement doit aussi être celui des méthodes, des valeurs et du rapport avec le citoyen. Ma famille politique a compris cela depuis longtemps et je dois bien avouer être particulièrement mal à l’aise quand je regarde ce qu’il peut se passer sur l’échiquier politique français. Le FN considère que la politique est un héritage qui se transmet de père en fille, de petite-fille en gendre où l’on peut donner un coup de peinture sur les murs en gardant les mêmes discours et le même nom de famille. Une sorte de viager où l’on assassine le père pour mieux conserver le fonds de commerce. Le PS excelle en matière de chaises musicales, imposant un Président de l’Assemblée nationale comme tête de liste aux élections régionales, et constituant des gouvernements qui ne cessent de répéter l’histoire. Fabius, ministre en 2015 l’était déjà en … 1981 ! Ce renouvellement doit se faire en tendant la main à la nouvelle génération, celle des militants d’aujourd’hui qui deviendront les élus de demain. La jeunesse, n’est ni un faire-valoir, ni un gage politique, elle est une réalité. Celle d’une jeunesse qui s’éloigne des urnes et qui peut céder aux discours populistes. Je crois profondément que ce renouvellement se fera en limitant le nombre de mandats dans le temps, en accordant un pourcentage d’investiture aux candidats de moins de trente ans ou encore en mettant la transmission de l’expérience au cœur du fonctionnement des partis politiques. Ce renouvellement ne doit être ni imposé, ni subi. Quand je regarde l’engagement de Laurence Arribagé, je me dis qu’un souffle d’air frais est forcément une plus-value pour défendre nos idées. Jean-Luc Moudenc parle souvent d’un juste équilibre entre l’expérience et le renouvellement : c’est ainsi que je conçois l’engagement politique.
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