Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc et Sacha Briand, son adjoint aux finances, ont dépeint une situation économique loin d’être idéale. Des mesures clivantes ont été annoncées.
Pendant plus d’une heure, Jean-Luc Moudenc et son adjoint Sacha Briand n’ont eu de cesse de décrire une réalité critique dans la ville rose, pour ne pas dire «grave», voire «catastrophique». Selon le maire toulousain, «notre ville vit au-delà de ses moyens, si bien qu’elle est au bord du dépôt de bilan». Le message est clair et le président de Toulouse Métropole affirme sa démarche sans ambiguïté, soulignant un contexte économique désastreux, sans pour autant stopper l’investissement dans l’économie locale. «Contre l’austérité», celui-ci prétend n’avoir «d’autres recours que des mesures impopulaires», parmi lesquelles l’augmentation des impôts de 15%, dès cette année, et des subventions amoindries aux associations. Augmentation qui va à l’encontre de sa promesse électorale de stabilité fiscale, mais qu’il ne sera finalement pas en mesure de tenir. Certaines gratuités, telles que la cantine scolaire pour les plus modestes, seront également supprimées, tandis que les classes sociales plus aisées devront «fournir des efforts supplémentaires». L’objectif consiste à favoriser le meilleur équilibre financier possible de la ville, et de dégager des économies de plus d’une centaine de millions d’euros, d’ici à 2020. «Cela ne suffira pas et nous aurons recours à l’emprunt, chose que je n’aime pas mais il faut se rendre à cette désagréable évidence : emprunter est inévitable» rajoute-t-il.
«La municipalité Cohen a ruiné les marges de manœuvre de la ville.»
«Les décisions budgétaires interviennent dans un grand contexte de difficultés financières, pour les collectivités locales et la ville de Toulouse» justifie Jean-Luc Moudenc. Difficultés liées, selon ce dernier, non seulement au taux démographique «qui amène bien plus de charges que ce qu’il procure de recettes, ce qui entraîne une augmentation inexorable de nos dépenses». Mais surtout aux mesures prises par la municipalité précédente, sous le mandat de Pierre Cohen «qui a épuisé les marges de manœuvres de la ville», anéantissant, selon lui, les efforts fournis auparavant par la droite toulousaine. Championne de l’autofinancement en 2008, d’après le classement du cabinet “Ressources Consultants”, Toulouse serait arrivée dernière de celui-ci en 2013. «Depuis cette année-là, l’emprunt a sapé l’économie locale» dénonce-t-il. Aujourd’hui, c’est aussi la décision de l’Etat, visant à diminuer «brutalement» les dotations accordées aux collectivités, qui reste en travers de la gorge du maire toulousain. Depuis son retour au Capitole, ce dernier se targue néanmoins du ralentissement du rythme des dépenses de fonctionnement, «une entreprise difficile». Il prône désormais la mise en place immédiate d’indicateurs de gestion, basés sur «l’ambition, la vérité, la justice, le courage et la transparence».
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Commentaires
Pouic' le 22/11/2024 à 01:21
À Athènes, chez les anciens grecs, qui inventèrent la démocratie,
Si une telle situation avait été constatée lors de la réddition des comptes de l'ancien maire, et bien celui-ci aurait été tout bonnement exécuté juste après.
Les geecs ne plaisantaient alors avec la gestion du bien public.
Ca a bien changé, comme à toulouse.