Lors d’une mêlée, Tony Moggio devient tétraplégique pendant un match à Labarthe-sur-Lèze en 2010. Avec le journaliste Philippe Motta, il publie sa biographie ‘‘Talonneur brisé’’ aux éditions Privat. Un autre match débute, celui de redonner de la force aux personnes en situation d’handicap mais aussi de transmettre de l’espoir pour les personnes valides.
Par Kevin Figuier
Héritage – C’est à Toulouse, au mois de mai 1985 que Tony Moggio voit le jour mais c’est à Juzet-d’Izaut (31), village peuplé de deux cent âmes, en territoire commingeois, qu’il est « venu à la vie ». Depuis 1950, c’est là que son grand-père paternel italien a posé ses bagages et a rencontré sa femme. Durant l’adolescence de Tony Moggio, avec sa sœur Céline, c’est à Juzet que les week-ends se déroulent.
Construction – C’est avec le sport que Tony Moggio a développé son esprit. Inscrit dans un club de judo de l’association sportive de Toulouse-Mirail. Il devient ceinture noire à l’âge de quinze ans et s’approche des « portes de l’équipe de France ». Mais « à cause des filles et de l’éloignement » avec le déménagement à Castelginest, il abandonne sans réjouissance, ni regrets.
Rechercher – Après un BEP en poche mais qui ne lui « plaisait pas particulièrement » et « à peine » quelques temps après sa majorité, il s’engage contre l’avis de ses parents dans l’armée en intégrant le 126e régiment d’Infanterie à Brive. Envoyé en opérations extérieures, il suit une formation spéciale de « tireur de précision ». Un de ses camarades meurt devant lui, peu de temps après, il demande sa « feuille blanche » et quitte l’armée.
Noir – En terre d’Ovalie, il intègre assez tard le rugby à l’âge de 21 ans sur le poste de talonneur. Lors d’une mêlée dans un match contre Labarthe-sur-Lèze en février 2010, Tony Moggio, maillot numéro 2, ne « possède que des séquences, comme autant d’éclipses de conscience. » de l’accident et de ce qui a suivi. Transporté à l’hôpital en hélicoptère, il reste trois semaines en soins intensifs.
Renaissance – Tétraplégique, il retrouve la fonctionnalité de ses deux membres supérieurs et redevient autonome en ayant la possibilité de conduire à nouveau. Tony Moggio a fait son deuil « depuis longtemps », a tourné la page et souhaite « aider les gens qui sont perdus, dans la tristesse, qu’ils soient valides ou non ». Il veut aussi mettre en lumière l’inaccessibilité financière du matériel pour les handicapés. Près de 30.000€ sans les options indispensables pour le fauteuil roulant de Tony Moggio.
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