Plusieurs élus et représentants de l’Ariège, dont la présidente du Conseil départemental Christine Téqui et la préfète Sylvie Feucher, ont rencontré le ministre de l’Agriculture Marc Fresnau à Paris ce jeudi 27 octobre. Il était question de la présence de l’ours dans les Pyrénées. Ils se sont accordés afin de mettre en place des mesures pour « soulager le territoire » de la présence de ces animaux et définir un statut juridique pour l’effarouchement.
Ce jeudi 27 octobre, le ministre de l’Agriculture Marc Fresnau, la secrétaire d’État à la Ruralité Dominique Faure et la secrétaire d’État à l’Écologie Bérangère Couillard ont reçu à Paris plusieurs élus et représentants de l’Ariège. Parmi eux, Christine Téqui, présidente du conseil départemental et Alain Servat, président de la Fédération pastorale de l’Ariège. Élodie Amilhat, représentante de la chambre d’agriculture et les parlementaires Ariégeois Laurent Panifous et Jean-Jacques Michau était également présent. Ils ont discuté de la situation de l’ours dans le département.
Dans un communiqué conjoint, les élus expliquent que la concentration d’ours est « très importante » dans les Pyrénées Ariégeoises. Ce qui provoque des perturbations dans les « activités pastorales traditionnelles » (élevages), mais aussi une situation tendue entre « les partisans et les opposants » à la présence de l’animal dans les montagnes, rendant le « dialogue impossible ».
Ainsi, les élus qui se sont rendus dans la capitale ont mis des propositions sur la table. Dans l’immédiat, ils demandent de « prélever les ours à problème » des Pyrénées Ariégeoises, comme ce qui a récemment été fait en Haute-Savoie, pour lutter contre la brucellose, une maladie bactérienne qui affecte les bovins, les porcs, les chèvres, les moutons et les chiens. Ils exigent également de « diminuer la population ursine sur le territoire du Couserans », de « définir la notion de régulation » et de « réfléchir à la sécurité des bergers ». De même, la délégation Ariégeoise souhaite introduite « l’autodéfense dans l’article L415-3 du code de l’environnement au même titre que la légitime défense du code pénal » qui accorde à un individu la possibilité de se défendre lui-même en cas d’agression.
De nombreux débats ont déjà eu lieu cet été au sujet de l’effarouchement en Ariège. Cette technique consiste à utiliser des moyens sonores (cloches, sifflets, pétards, porte-voix, etc) ou visuels (torches, phares, autres lumières), de même que des tirs dissuasifs non létaux, pour effrayer les ours qui pourraient s’attaquer à un troupeau. Si plusieurs associations, de même que le tribunal administratif de Toulouse, s’y opposent, la préfète de l’Ariège s’est montré plusieurs fois favorable à l’effarouchement en publiant deux arrêtés préfectoraux l’autorisant en août. Suite à la discussion avec les élus du gouvernement, la délégation Ariégeoise a obtenu qu’un travail soit mis en place sur la définition du statut juridique de l’effarouchement.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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