L’ARS Occitanie a publié les résultats des analyses sur la présence de polluants éternels dans l’eau du Gard. Bien que les seuils sanitaires soient respectés, un suivi mensuel est instauré sur certains captages afin de surveiller les concentrations de TFA.
L’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie a publié mercredi 5 mars les résultats des analyses sur la présence de PFAS et de TFA dans l’eau de consommation du Gard. Tous les relevés effectués sont conformes aux seuils sanitaires, mais un suivi renforcé du TFA est mis en place sur certains sites de captage.
L’ARS Occitanie a mené une campagne d’analyses sur 32 points de captage situés en aval du site industriel de Salindres, à proximité du Gardon. « Cette nouvelle campagne exploratoire visait à évaluer la présence de PFAS, dont le TFA, dans des captages situés à proximité du Gardon et à déterminer l’exposition possible des usagers, via le réseau d’eau potable », explique l’agence.
Les PFAS, utilisés dans des objets du quotidien comme les poêles antiadhésives ou les emballages alimentaires, sont couramment appelés “polluants éternels”, du fait de leur persistance dans l’environnement et l’organisme. Le TFA, un dérivé de ces substances, provient notamment de certains pesticides.
Les analyses ont porté sur 21 molécules PFAS, dont le TFA. Pour la somme des 20 PFAS réglementées, les résultats sont restés inférieurs à la norme de 0,1 µg/L (microgramme par litre). Concernant le TFA, aucune limite réglementaire n’étant fixée au niveau européen, l’ARS a retenu une valeur sanitaire indicative de 60 µg/L. Si toutes les concentrations relevées sont inférieures à ce seuil, certains sites affichent des valeurs proches ou supérieures à 10 µg/L, sur 13 captages, avec un maximum de 37 µg/L enregistré à Moussac.
« Des mesures doivent être mises en œuvre pour rechercher les sources de pollution et diminuer la concentration de TFA dans l’eau afin de limiter l’exposition de la population », estime l’ARS. Un suivi mensuel du TFA sera donc instauré sur ces captages pour suivre l’évolution de la situation et améliorer les connaissances dans le cadre d’un plan de contrôle renforcé.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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