L’Union de syndicats des pharmaciens d’officine appelle à une mobilisation générale de la profession. Le 30 mai prochain risque d’être une journée « sans pharmacies ».
Depuis le 18 avril, l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine sensibilise les patients et les élus locaux quant aux difficultés des pharmacies de proximité. Les professionnels déplorent un manque de revalorisation des salaires face à l’inflation. Le 30 mai prochain, la majorité des officines du territoire risquent d’être fermées. « Nous voulons les alerter sur les risques inhérents à la fermeture définitive de la pharmacie, et en premier lieu une dégradation assurée de l’accès aux soins », justifie un communiqué de l’union syndicale.
« En tant que pharmaciens, faire grève n’est pas dans notre ADN. Nous sommes obligés d’en arriver là pour nous faire entendre », soutient Marie-Dominique Hémain, pharmacienne titulaire à Auterive et présidente de l’USPO Occitanie, l’une des régions en pointe de la mobilisation. D’autre part, la recrudescence significative de pénuries de médicaments dans les zones faiblement habitées de la région, inquiète. « Après les déserts médicaux, nous basculons vers des déserts pharmaceutiques », constate Marie-Dominique Hémain.
L’accessibilité aux médicaments est « préoccupante » selon la pharmacienne. En effet, un récent rapport d’un député à l’Assemblée Nationale suscite l’indignation des syndicats. Ce dernier propose une libéralisation du e-commerce des médicaments. Marie-Dominique Hémain estime qu’il s’agit d’une « dérégulation » qui mettrait les pharmacies en danger. « Face à la non-revalorisation, les officines comblent le manque avec les médicaments non remboursés. La vente sur internet nous démunit », explique la présidente de l’USPO Occitanie.
Aujourd’hui, les espoirs des pharmaciens sont tournés vers le 14 mai. Des négociations sont prévues entre les syndicats concernés et le gouvernement pour éviter la grève des gardes prévue le week-end du 18-19 mai, mais aussi donc la grève générale du 30 mai.
Anna Autin
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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