Le ministre des Transports, François Durovray, souhaite réduire le prix du péage de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, prévu à 17 euros. Malgré cette volonté, il souligne que l’État ne s’impliquera pas directement dans ce dossier. Les opposants, eux, dénoncent une « subvention déguisée ».
Le ministre des Transports François Durovray souhaite réduire le tarif du futur péage de la future autoroute A69 entre Toulouse et Castres. Le tarif annoncé est estimé à 17 euros l’aller-retour. « J’ai vu la présidente de la région Occitanie [Carole Delga]. Nous allons travailler pour voir de quelle façon on peut abaisser le prix du péage », a déclaré le membre du gouvernement jeudi 24 octobre dans une interview sur France Bleu.
Si la baisse de ce tarif pourrait soulager les usagers, François Durovray précise que l’État n’interviendra pas directement dans le processus tarifaire : « L’ensemble de ces dossiers sont sous le contrôle du juge et en l’espèce, le juge n’a rien eu à redire », explique-t-il.
Les opposants à la construction de l’autoroute A69 ne se sont pas directement exprimés sur la baisse envisagée du prix du péage. « Dans ce dossier, tout semble cousu de fil blanc ! Tout est prévu pour que NGE, à l’image des autres concessions autoroutières, retombe toujours sur ses pattes », estime le collectif La voie est libre, dans un communiqué.
« Avec l’annonce du ministre des Transports, on comprend que les petits arrangements public-privé font leur chemin et que, malgré un budget d’austérité qui va plonger la France dans la récession et les services publics dans une crise inédite, une débauche d’argent public continue d’arroser les intérêts privés du BTP ! », écrit le collectif. Il dénonce une « subvention déguisée (qui) contrevient à toutes les règles relatives à l’attribution de marché public ».
Le chantier de l’A69, long de 53 km, vise à désenclaver le sud du Tarn en réduisant de vingt minutes le temps de trajet entre Toulouse et Castres. Cependant, ce projet suscite une vive opposition de collectifs écologistes et de riverains, qui dénoncent l’impact environnemental de cette nouvelle infrastructure, pointant la destruction d’écosystèmes, zones humides et terres agricoles. Malgré ces protestations, les travaux se poursuivent. L’autoroute devrait être ouverte dans un peu plus d’un an.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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