Derrière l’Occitanie, la Nouvelle Aquitaine est la région à compter le plus grand nombre de “Plus beaux villages de France” et le Journal Toulousain vous invite à les découvrir ; aujourd’hui, cap sur Penne-d’Agenais, dans le Lot-et-Garonne.
Dans le Lot-et-Garonne, Penne-d’Agenais est l’un des plus beaux villages de France, classé par l’association éponyme. Petite commune d’environ 2 500 habitants, son charme se traduit surtout dans ses bâtisses d’une autre époque. Ce village médiéval est particulièrement bien entretenu et invite à se perdre dans ses ruelles.
Penne-d’Agenais est l’un des bastions historiques de la région. Situé sur un éperon rocheux, le village domine la vallée du Lot d’environ 120 mètres de haut. Grâce à cette situation stratégique, des habitants ont commencé à s’installer sur ce site dès l’Antiquité. Au XIIe siècle, Richard Cœur de Lion décidait de fortifier la ville, mais il ne reste aujourd’hui que des ruines de son château. Par ailleurs, le site sur lequel se tenaient les remparts offre désormais l’un des plus beaux panoramas de la région.
Encore aujourd’hui, vous pouvez vous rendre dans le centre historique du village par l’une des trois portes historiques. En y pénétrant, vous remarquerez que Penne-d’Agenais est un de ces villages qui semblent avoir été figés dans le temps. Les témoins, plus ou moins glorieux de ce dernier, ponctuent les déambulations. Les maisons médiévales donnent une allure aussi unique que charmante à la commune. Mais cette dernière profite aussi de quelques spécificités remarquables. Entre autres, la Place Aliénor d’Aquitaine, les rues pavées ou les cellules de la prison, visibles depuis la rue du Castillou, racontent les anecdotes d’une autre époque.
Aujourd’hui, le village est traversé par la Via Arvernha, un des chemins du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Mais il y a quelques siècles, le lieu n’avait pas une relation aussi apaisée avec la religion. En effet, Penne-d’Agenais compte parmi les nombreux villages marqués par les guerres de religion dans le Sud-Ouest. Au XVIe siècle, la commune était à majorité protestante. Au cours d’un long siège dominé par des catholiques, il a été le théâtre de l’un des plus sanglants massacres de protestants de la région. Les cadavres de ces derniers étaient jetés dans les puits du village.
Durant cet affrontement, les habitants de la ville avaient totalement détruit le sanctuaire Notre-Dame-de-Peyragude. Ensuite, ce dernier a été reconstruit durant l’épidémie de peste de 1653, pour s’attirer les grâces. Cependant, un peu plus d’un siècle plus tard, ce second sanctuaire a également été détruit, lors de la Révolution française. Aujourd’hui, seule la statue de la Vierge, visible dans une grotte à proximité du site, a été sauvée. À la fin du XIXe siècle, un troisième sanctuaire est bâti, celui qui se tient actuellement sur les hauteurs. Cependant, sa construction ne sera terminée qu’après la Seconde Guerre mondiale.
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