Derrière l’Occitanie, la Nouvelle Aquitaine est la région à compter le plus grand nombre de “Plus beaux villages de France” et le Journal Toulousain vous invite à les découvrir ; aujourd’hui, cap sur Villeréal, dans le Lot-et-Garonne.
C’est un retour dans le temps de presque 800 ans qui s’opère lors des balades à Villeréal (Lot-et-Garonne), l’un des plus beaux villages de France. Non loin du village de Monflanquin, cette commune d’environ 1 200 habitants a été fondé au XIIIe siècle. Elle est l‘une des quatre bastides royales fondées par le comte Alphonse de Poitiers, frère du roi de France Louis IX.
Il y a 800 ans, ces bastides sont sorties de terre pour peupler le nord-est du pays agenais et y faire les fiefs des rois capétiens. Symbole de la famille royale française, Villeréal a été conquis par les Anglais, lors de la Guerre de Cent ans, comme plusieurs cités de la région. Aujourd’hui, le lieu reste merveilleusement conservé. Ses arcades en bois et ses nombreuses maisons à colombages lui offrent un charme pittoresque. Depuis le ciel, on peut d’ailleurs voir que la cité médiévale prend une forme de losange. Ses rues ont été organisées en damier, offrant aux visiteurs un dédale sublime venu d’un autre temps.
Par ailleurs, le village a été pendant de longs siècles un carrefour commercial et repère d’artisans. Principal témoin de cette activité, la splendide halle de la commune trône fièrement en son centre. Sa charpente en chêne date du XIVe siècle et le bâtiment offre un étage, où siégait autrefois les dirigeants de la cité. Son architecture en fait un lieu de mémoire, mais ces halles sont loin d’être mortes. Chaque samedi matin, le marché local y prend place, des brocantes et des activités y sont aussi régulièrement proposées.
L’Église Notre-Dame de Villeréal se situe à quelques pas. Bâti en même temps que la cité, elle a aussi été marquée par l’histoire de la région, convoitée par le royaume de France et d’Angleterre. Initialement fortifiée, le lieu de culte a subi les querelles du temps et des hommes. Il a été pillé par les protestants à l’automne 1572, pendant les guerres de religions qui ont marqué le pays agenais. Durant la Révolution française, le fort a été détruit en 1794. Néanmoins, cette église gothique a survécu malgré les siècles et a souvent servi de refuges aux habitants lors des conflits.
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