Alors que Mézilhac accueille son traditionnel marché de la myrtille ce samedi 3 août, les producteurs du fruit sauvage tirent la sonnette d’alarme. La récolte de cette année est catastrophique, en grande partie à cause de la Drosophila suzukii, une mouche invasive qui attaque les plantes.
Cette année, les producteurs ardéchois ne récoltent que 10 % des myrtilles cultivées, tandis que le reste des fruits pourrit directement sur les plantes. Baptiste Teyssier, président de l’association La myrtille sauvage d’Ardèche, explique : “On ramasse seulement 10 % des fruits. Le reste, on doit le laisser pourrir et on ne peut rien faire.” Ce constat sombre a conduit les organisateurs du marché à avertir que aucun fruit frais ne sera vendu pendant l’événement.
Le principal responsable de cette dégradation des récoltes est la Drosophila suzukii, une mouche qui s’attaque aux fruits rouges, notamment les myrtilles et les cerises. “Cette mouche pond ses larves dans la myrtille, et dès qu’elle est piquée, la baie devient inutilisable”, précise Teyssier. Les producteurs se battent contre cette invasion depuis près de cinq ans, mais les solutions restent insuffisantes.
Les producteurs, présents au marché de Mézilhac, expriment leur inquiétude pour l’avenir de cette culture traditionnelle. “Si rien n’est fait pour contrer cette mouche, la production de myrtilles sauvages va disparaître”, prévient Baptiste Teyssier, en soulignant que la situation devient chaque année plus grave.
Malgré cette situation préoccupante, le marché de la myrtille de Mézilhac attend près de 5 000 visiteurs ce samedi, une occasion de découvrir les produits locaux et de soutenir les producteurs ardéchois en difficulté.
Journal Toulousain
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