Le parc des expositions accueille du 15 au 17 février la quatrième édition toulousaine du salon Art3f. Un événement né à Mulhouse et désormais présent dans 15 villes d’Europe qui entend décomplexer l’accès à l’art contemporain.
© David LawAmener l’art contemporain dans des parcs des expositions à travers des grands salons réunissant artistes et galeries. L’idée ne paraît pas révolutionnaire. Elle a pourtant valu à ses auteurs un indéniable succès puisque la société Art3f est aujourd’hui à la tête de 15 salons en France et en Europe. Preuve aussi que, derrière les nombreux clichés qui entourent l’art contemporain, une part de vérité demeure. « La réussite de notre démarche réside dans le fait qu’il y avait un réel besoin de décomplexer l’accès à cet univers. Jusqu’ici, les événements se déroulaient quasi-uniquement à Paris, ou bien dans le cadre intime des galeries. Nous avons eu l’idée de créer des salons décontractés où tout le monde est bienvenu », raconte Serge Beninca, le directeur d’Art3f.
C’est à Mulhouse, où la bande d’amis à l’origine du projet travaillait dans une agence de communication, que le premier salon a été élaboré en 2012. Assez vite, d’autres villes ont souhaité reproduire le concept. Présente désormais dans les principales métropoles françaises, l’entreprise ambitionne d’élever chaque année le niveau de qualité. À Toulouse, le parc des expositions s’apprête ainsi à accueillir la quatrième édition du salon Art3f. L’an dernier, près de 30 000 personnes y ont assisté. « Je suis incapable d’en expliquer la raison mais, assez rapidement, Toulouse va devenir notre événement le plus important en termes de fréquentation. Il existe manifestement une forte curiosité ici pour l’art contemporain », souligne Serge Beninca.
Plus de 200 galeristes et artistes (peintres, sculpteurs, photographes…) internationaux seront présents durant trois jours. Et près de 3 000 œuvres présentées. Une exposition à grande échelle certes, mais les organisateurs assument aussi la dimension marchande de l’événement, même si selon eux, 10 % des visiteurs seulement sont des acheteurs. « Parmi eux, nous recensons quelques collectionneurs aguerris qui prennent en compte le côté spéculatif du marché mais la plupart viennent acquérir une œuvre pour la première fois, sans avoir une profonde connaissance du milieu », précise le directeur.
« Nous ne sommes pas dans l’art conceptuel intellectualisé jusqu’à l’absurde »
Au salon Art3f, on préfère ainsi parler d’art abordable, avec des pièces accessibles à partir de 100 euros, ainsi que d’achats coup de cœur. « On choisit toujours un tableau en premier lieu parce qu’il nous plaît. De plus, nous ne sommes pas dans l’art conceptuel intellectualisé jusqu’à l’absurde. Nous essayons de privilégier les choses qui vont provoquer des émotions visuelles fortes. »
Un comité composé de deux artistes, deux galeristes et deux collectionneurs est chargé de sélectionner les artistes présentés. Si l’exigence est de mise, Art 3f s’est donné pour mission de façonner une autre vision de l’art contemporain en permettant aux visiteurs de rencontrer les créateurs et galeristes et d’échanger directement avec eux.
Infos pratiques : Du 15 au 17 février, Parc des expositions, Hall 6, www.art3f.fr
Pour favoriser la convivialité et l’accueil des familles, le salon Art3f met à disposition des enfants un espace happening pour les initier au dessin et à la peinture. Les animations sont gratuites et encadrées par des professionnels.
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