A CAPPELLA. Ils sont champions de France de beatbox, vivent en colocation à Toulouse et font un carton sur Internet avec leurs reprises de tubes célèbres. Formé pour élargir les horizons de sa discipline, le groupe Berywam démontrera tout son savoir-faire le 16 février sur la scène du Metronum.
© BerywamDans un monde du beatbox longtemps tourné sur la performance individuelle, voici un groupe qui pourrait bien balayer les clichés sur cette discipline apparue aux États-Unis dans la mouvance du hip-hop. Ils sont quatre et leurs noms de scènes respectifs témoignent bien de cette culture du “battle”. Beatness, Rythmind, MB14 et Wawad écument chacun les compétitions nationales depuis une dizaine d’années. C’est d’ailleurs par ce biais qu’ils ont fini par se connaître et s’apprécier. « On s’est produit ensemble à l’occasion d’un championnat de France en 2016. Au départ, c’était juste pour kiffer mais ça a tellement marché qu’on a décidé de continuer. Les groupes sont assez rares dans ce milieu. Aujourd’hui, on est parmi les seuls à s’être fait un petit nom », raconte Wawad. Les compères s’entendent si bien que les habitants d’un immeuble de Borderouge à Toulouse ont désormais comme voisins une coloc de beatboxers. « Notre force, c’est qu’on est vraiment potes. Dans ma chambre, il y a un home studio qui nous permet de bosser tous les jours et de progresser sans cesse », poursuit le jeune artiste.
Encore tout frais dans le paysage musical, Berywam s’est pourtant déjà produit sur des scènes prestigieuses comme celles de l’Olympia à Paris ou du Zénith de Toulouse, en première partie. Il faut dire que certains membres du groupe ne sont pas tout à fait des inconnus. Wawad fait notamment partie de la tournée de Big Flo & Oli. Quant à MB14, il est arrivé en finale du crochet télévisé The Voice.
Les Berywam ont sorti un EP de quatre titres, uniquement composé de “covers” ; des reprises impressionnantes de tubes célèbres dont “Shape of you” d’Ed Sheeran, entièrement réalisées à la voix. Loin de se limiter à singer des chansons, les beatboxers dévoilent dans ce mini album toute leur originalité et leur ambition artistique. « Notre particularité est de mélanger chant et beatbox. Nous avons tous une formation musicale, ce qui nous permet de couvrir une large palette de sons. Dans le groupe, on a des spécialistes des voix de tête et des aigus qui font les cuivres et les guitares. D’autres sont des pros de la rythmique : basse et batterie », détaille Wawad. Un groupe authentique donc, à l’aise dans tous les styles, du reggae dub à l’électro.
En ce moment, entre deux concerts, les Berywam pensent à la suite de leur aventure, un album de morceaux originaux 100 % vocaux : « On veut prendre le temps pour définir notre propre univers. On compose à la manière d’un DJ, un vrai travail de studio. » En attendant, l’engouement grimpe gentiment autour du groupe qui, tout en cassant les codes, s’impose comme un ambassadeur d’une discipline en pleine explosion : « Je n’en reviens pas qu’on ait réussi à créer une communauté à partir de notre passion. Je fais du beatbox depuis 15 ans et ce qui se passe en ce moment est incroyable. De plus en plus de monde en fait et la nouvelle scène a déjà un super niveau. C’est très prometteur », se réjouit Wawad.
Infos pratiques :
Vendredi 16 février à 20h au Métronum, 21 €
Un concert à la maison
C’est en voisins que les Berywam se rendront au Metronum. Une date particulière forcément, qui arrive trop tôt pour dévoiler leurs compositions, mais qui s’annonce comme un véritable show avec du jeu scénique, des bruitages, beaucoup d’interactions avec le public et « des surprises », dixit Wawad.
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