Originaire de la Ville rose, Debza est un graffeur aux multiples inspirations. Son but : laisser sa trace partout sur son passage. Un parcours atypique qui le conduit aujourd’hui à la plus grande expo d’art urbain contemporain de France, Mister Freeze, du 29 septembre au 7 octobre à l’espace Cobalt de Toulouse.
© Lauriane CalizDebza ne doit qu’à lui-même tout ce qu’il sait aujourd’hui. Il dessine depuis tout petit et découvre sa passion pour le graffiti à 11 ans. Un format sans limites qui devient vite une obsession. Son bac en poche, il part voyager en Europe, taguer de ville en ville. Deux ans plus tard, il intègre les beaux-arts de Marseille où il développe rapidement son style en peinture. Mais il a du mal à rentrer dans une case et souhaite explorer de nouveaux horizons. Il part alors à Montréal en 2014 et devient tatoueur.
Debza est bercé par un imaginaire qu’il ne cesse de nourrir. Que ce soit par le voyage, par les mangas, ou encore par ses films d’horreur préférés : « Plus je vois de trucs fous, plus j’invente des trucs de fou ! » Un style à la fois surréaliste et futuriste. La culture japonaise est l’une de ses inspirations prédominantes. Certains symboles sont récurrents, comme les onomatopées et les estampes de fumée.
Lorsqu’il était encore un tatoueur inconnu au Québec, Debza a été contacté pour exposer à Tokyo dans la galerie du célèbre Takashi Murakami. Il a déjà laissé son empreinte dans chaque pays d’Europe de l’Est lors de ses deux années sabbatiques. Et il ne peut s’empêcher de bouger dès que possible pour partager son art dans des lieux publics et accessibles à tous. Depuis son retour à Toulouse en décembre 2017, les propositions de projets dans plusieurs pays d’Europe fusent : tatouages, festivals, graffitis sur façades d’immeubles, créations de t-shirts…
Le street art est pour Debza une forme de liberté à la fois personnelle et collective. Du fait qu’il n’a aucune limite. Le graffeur considère ainsi que l’art de rue est un bien public : « On n’a pas besoin d’argent ou de culture pour être sensible à l’art. Et du moment où tu fais quelque chose dans la rue, c’est pour tout le monde. »
Debza avait fait parler de lui l’été dernier lors de l’évènement #31STREET, quand son immense graff avait été volé près de l’hôpital La Grave. Des admirateurs lui ont confessé leur envie d’emporter une partie de l’œuvre. Morceau par morceau, tout a disparu en moins de 24 heures. « Ce que je pose en ville ne m’appartient pas. C’est même flatteur que tous ces gens aient voulu un bout de mon graff. De toute façon, l’art urbain est avant tout quelque chose d’éphémère. »
Lauriane Caliz (ISJT)
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