Le canal du Midi aura bientôt sa propre marque. Un outil de communication pensé pour valoriser et faire connaître cet ouvrage de 420 kilomètres, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Des vêtements aux couleurs du canal ? Une boisson ? En quoi consiste la marque canal du Midi que vont lancer, cet été, les Voies navigables de France (VNF), le gestionnaire historique de l’ouvrage, en partenariat avec l’État, les collectivités locales et de nombreuses structures impliquées dans la conservation de cet emblème de l’Occitanie.
« Pour le moment, nous n’avons pas prévu de proposer de produits dérivés. Même si cela pourrait être une solution pour récolter de l’argent et financer des travaux de restauration. Cette marque est avant tout un outil de communication pour faire découvrir le canal. L’idée consiste, tout d’abord, à harmoniser les actions de valorisation et de promotion du Canal et à les réunir autour d’une même identité visuelle facilement identifiable. En s’appuyant sur une charte graphique, des contenus harmonisés, ainsi que des campagnes de pub et des événements communs », explique Evelyne Sanchis, cheffe de service patrimoine et culture au sein de la direction Sud-Ouest des Voies navigables de France.
En effet, avec un tronçon principal de 241 kilomètres qui s’étend sur quatre départements, entre Toulouse et l’étang de Thau, à Marseillan, la gestion du canal du Midi passe par de nombreuses collectivités locales. Ainsi, afin d’éviter la multiplication d’actions de valorisation décousues ou redondantes, les différents partenaires se sont réunis au sein d’une Entente pour le canal du Midi, puis autour d’un Comité de Bien, réunissant 300 acteurs institutionnels et associatifs liés à l’œuvre de Pierre-Paul Riquet, afin d’en planifier la gestion.
« Définir une identité pour le canal du Midi est rapidement apparue comme une action prioritaire. Nous devions nous mettre d’accord sur ce qu’est le canal, sur la manière d’en parler, ce que l’on en raconte et sur les valeurs qui nous réunissent », précise Evelyne Sanchis. Une coopération nécessaire qui s’exprimera donc désormais à travers une marque dont le logo, toujours à l’étude, devrait être dévoilé durant le mois de juillet.
Au-delà d’une volonté politique, cette stratégie visant à faire rayonner le canal du Midi est une conséquence de son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco, en 1996. « Cette reconnaissance implique, pour les collectivités ainsi que pour le gestionnaire du lieu, de s’engager auprès de l’Unesco à préserver, faire connaître et transmettre celui-ci aux générations futures », rappelle Evelyne Sanchis.
Or, pour elle, ce site exceptionnel dispose d’un immense potentiel d’attractivité, mais il est, parfois, sous exploité. « Les gens ne s’en rendent pas forcément compte, car c’est une œuvre très étendue et dont on ne saisi pas l’ampleur d’un seul coup d’œil, mais le canal du Midi est aussi important que le Mont Saint-Michel, le Taj Mahal ou les pyramides d’Égypte. C’est un chef-d’œuvre qui est arrivé jusqu’à nous et nous avons le devoir de le transmettre », ajoute-t-elle.
Tout l’été, des escales culturelles permettront ainsi de découvrir le canal sous différentes facettes. Que ce soit sa place dans l’histoire scientifique et technique, son impact sur le paysage ou son rôle dans la préservation des milieux naturels.
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