“Minute… papillons” est le projet de carriole photographique à l’ancienne de Flo Galès et Maritxu Iriart-Borda.
On l’appelle “afghan camera”, car l’Afghanistan était l’un des derniers pays à utiliser cette technique, qui a été interdite par les Talibans. En France, la photographie de rue instantanée remonte au début du XXe siècle, et a perduré jusqu’aux années 1950-1960.
“C’est une photographie populaire, qui était un peu dénigrée”, explique Flo Galès, ingénieur en informatique qui a lancé à Toulouse, avec la commerciale Maritxu Iriart-Borda, un concept de photos de rue alternatives.
Ces deux autodidactes viennent de lancer leur carriole photographique dans la ville de Jean Dieuzaide et Germaine Chaumel, proposant “une plongée dans l’univers de la photographie de rue comme au siècle dernier” : les clients posent, assistent en direct au processus de développement de leur tirage et repartent avec leur portrait argentique.
“On utilise la technique du photomaton argentique, avec du papier photo argentique classique. C’est une technique ancienne, que l’on met au point à partir de la lumière naturelle, du temps d’exposition et de procédés chimiques. On prend la photo en noir et blanc, et du négatif que l’on obtient, on en fait un positif”.
Cerise sur le gâteau, un petit oiseau, qui était le coucou d’une horloge, a été mis en place sur la carriole. Lorsqu’il sort, il ne faut pas bouger -car cela correspond au temps d’exposition (entre une demie-seconde et une seconde).
“Toutes les étapes de développement se font dans la carriole, et les gens peuvent voir les différentes manipulations du procédé. L’apparition finale de la photo se fait dans un dernier bain en dehors de la carriole”.
Résultat : il en sort une photo “absolument unique, presque une œuvre d’art” selon Flo Galès. “Le résultat n’est pas parfait, ce n’est pas lisse comme une photo numérique. Il peut y avoir des traces de chimie, une empreinte de doigt, un flou de bouger, beaucoup de contraste dû au noir et blanc. En tant que techniciens photographes, on a envie que la photo soit parfaite ; et bien on se rend compte que les gens sont fans de ces petits défauts, les retours des clients sont super positifs. Ce n’est pas parfait mais c’est quelque chose de vrai”.
Aussi, ces tirages durent “plus d’une centaine d’années, contrairement à de la photo numérique imprimée sur papier”.
Vous pourrez retrouver la carriole photographique de “Minute… papillons” lors du festival de théâtre de rue “Nuit blanche” du 23 au 25 juillet à La Française, dans le Tarn-et-Garonne ; à “La Dinguette”, une guinguette éphémère à Villefranche de Lauragais, le 10 juillet ; sur des marchés toulousains, mais aussi des mariages et événements privés.
Sur les marchés, la carriole propose des tirages à 5 euros la photo, pour que cela reste “abordable et populaire”. Comme le dit Flo Galès : “On fait de la photo qui se la raconte pas, et on va où le vent nous mènera”.
Plus d’infos sur la page Facebook de “Minute… papillons”. Tél : 07 86 20 76 27. Mail : contact.minutepapillons@gmail.com
Laetitia Soula
Journaliste de presse écrite depuis plus de dix ans, Laëtitia Soula est rédactrice et photo-reporter. Polyvalente print et web, elle a également oeuvré comme secrétaire de rédaction et relations presse. Elle a travaillé pour divers titres de presse locale et collectivités territoriales (presse institutionnelle) à Paris, Marseille, en Bretagne, en Auvergne et dans le sud-ouest, avant de poser ses valises à Toulouse.
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