Du 28 au 30 juin, le jardin Raymond VI se transforme en temple de la danse à ciel ouvert pour la 18e édition du festival Ravensare. Ouvert aux amateurs autant qu’aux professionnels, l’événement entend bien susciter des vocations.
Depuis 1995, date à laquelle le chorégraphe Kassam Baïder monte l’école de danse associative Le Trait Bleu, son crédo est le même : permettre à un large public de s’épanouir par la pratique de la danse. « C’est l’art du corps par excellence, accessible absolument à tout le monde. C’est pour cela que nous avons voulu, dès le départ, sortir la danse des théâtres ou des salles de spectacles classiques », raconte le fondateur de l’association.
Pour faire tomber toutes les barrières, mentales et physiques, Le Trait Bleu crée donc le festival Ravensare en 2002. D’abord à la Chapelle San Subra. Puis, quelques années plus tard, au jardin Raymond VI, tout juste aménagé, dans le même quartier de Saint-Cyprien. Le site idéal pour coller à l’esprit de l’événement. « Nous ne rajoutons jamais de décor sur les scènes en plein air. La danse et la beauté du cadre suffisent », souffle Kassam Baïder. Aussi bien la vue sur la Garonne, en haut des marches, que les briques de La Grave, en contrebas.
En effet, le festival est divisé en deux temps. L’après-midi, la scène ouverte est dédiée aux écoles de danse. Ainsi, les familles qui peuplent d’ordinaire le lieu, les touristes et les passants peuvent s’arrêter au hasard d’un spectacle gratuit. Pas de thème ni de style privilégié. Flamenco, classique, folklorique, jazz, hip-hop, contemporain… Ravensare entend surtout accueillir le maximum d’écoles venues de toute la France. « Nous voulons les promouvoir, faire connaître leur travail et rompre avec la concurrence qu’il peut parfois y avoir entre les différentes structures. Notre objectif est qu’après avoir participé au festival, chacune voit leur nombre d’élèves augmenter », espère le chorégraphe.
Le soir, place à la scène tremplin avec, cette fois, une sélection de compagnies professionnelles et d’artistes émergents, pour dresser un état des lieux des tendances. Chaque année, l’association Le Trait Bleu lance un appel à auteur national. Et les réponses sont particulièrement nombreuses pour cette 18e édition. « Notre seul critère est la qualité. Nous essayons aussi de ne pas aller vers des propositions trop conceptuelles. C’est le mouvement qui nous intéresse », assure Kassam Baïder.
« Donner à un maximum de personnes l’envie de danser »
Les Gamal, deux jumeaux freestyleurs et prodiges du hip-hop, auront par exemple l’occasion de montrer leur talent. Tout comme les Lyonnais du Jeune ballet désoblique ou la compagnie Bâ Noma qui pratique le métissage entre danses africaines et contemporaines. Le spectacle “Madame Rêve”, de la Compagnie Compagnie, mêlera, lui, improvisation et chorégraphies endiablées. Pendant trois jours, c’est un véritable village de la danse qui s’installe au jardin Raymond VI, où peuvent se rencontrer écoles et compagnies. « D’ordinaire, chacun travaille de son côté. Nous leur donnons la possibilité d’échanger pour créer de l’émulation. L’important est de transmettre à un maximum de personnes l’envie de danser, quel que soit leur niveau », lance Kassam Baïder.
Nicolas Mathé
Cette année, le festival démarre avec un concert le vendredi après-midi. Trois groupes sont au programme : la pop rock et folk des Toulousains Dez, le reggae aux influences britanniques de X Ray Banned, et le mélange jazz-rap de Fanfre. Sur la scène ouverte à partir de 15h30.
Infos pratiques : Du 28 au 30 juin, jardin Raymond VI, Tarifs scène tremplin : 6/8/10€. festivalravensare.com
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