Totem. L’exposition ”Oka* Amazonie – une forêt habitée”, qui s’ouvrira le 23 avril au Museum de Toulouse, est le temps fort de toute une saison culturelle consacrée par le musée au ”Poumon de la Terre” et aux peuples qui y vivent.
Saviez-vous que la forêt amazonienne pousse également sur des terres françaises ? Et que notre plus longue frontière est partagée avec le Brésil ? Deux raisons, et non des moindres, qui ont incité le Museum de Toulouse à concocter, pour la saison culturelle 2019, une année amazonienne entièrement dédiée à cette immense région naturelle d’Amérique du Sud. Toute une série de rendez-vous qui s’inscrivent aussi dans le cadre de l’Année internationale des langues des peuples autochtones décrétée par l’Unesco en 2019, et qui s’articulent autour de l’exposition ”Oka Amazonie – une forêt habitée”. Un événement unique spécialement conçu pour l’occasion.
À partir du mardi 23 avril, les visiteurs pourront ainsi observer une soixantaine d’objets traditionnels (vanneries, poteries, armes de chasse…) également que des photos et vidéos documentaires immortalisant des chants, des danses ou des savoir-faire représentatifs de la vie dans la forêt amazonienne. « Le public va découvrir le fruit de dix ans d’une collecte minutieuse du patrimoine matériel et immatériel des peuples amérindiens réalisée par le Museum, en collaboration avec eux et avec l’accord de leurs chefs coutumiers », promet Isabel Nottaris, la directrice adjointe du Muséum de Toulouse.
Cette exposition, qui s’étend sur plus de 300 mètres carrés, plonge le visiteur dans un univers riche et foisonnant. Une première partie nous dépeint l’histoire et l’origine des peuples amérindiens. Dans un deuxième temps, le parcours se penche sur leur savoir-faire ancestral et leur rapport à l’environnement avant de s’intéresser spécifiquement à la Guyane française et aux enjeux actuels auxquels est confrontée cette population. « Cette exposition n’oppose pas le monde traditionnel et contemporain. Au contraire, elle présente des cultures bien vivantes, qui bougent, nous parlent et nous questionnent sur notre mode de vie. Même s’ils vivent très connectés avec leur environnement, les peuples amérindiens ont des portables et regardent le foot », analyse Isabel Nottaris.
Entre de magnifiques spécimens naturalisés de la faune locale, notamment des oiseaux aux plumes colorées et chatoyantes, le public pourra admirer une maquette de Carbet, une maison de bois et sans murs typique des cultures amérindiennes. Mais attention ! Il pourra croiser également l’hologramme de l’un des plus terrifiants prédateurs des marécages amazoniens. Mais, chut… Le clou de la visite est une surprise. « L’Amazonie est un véritable trésor en termes de biodiversité et d’écosystème. C’est un patrimoine précieux et fragile envers lequel nous avons une responsabilité particulière, car il se trouve en partie sur notre territoire. Il est d’autant plus important d’en parler et de le connaître », ajoute la directrice adjointe. Pour elle, cette vision du monde qui concilie modernité et coutumes ancestrales peut être une source d’inspiration, à l’heure d’affronter les grands défis de notre époque, notamment en matière d’écologie.
*Oka : ‘’notion de nouvelles et d’information’’ en langue amérindienne Kali ña
Vendredi 19 avril, le Museum organise une Nuit amazonienne. Une soirée gratuite, en présence de Cacique Tanoné, cheffe coutumière du peuple Kariri-Xocó (Brésil). Gert Peter Bruch présentera son film ”Terra libre” sur la déforestation avant de laisser la place à un concert de Sampula (tambour), une performance d’hommes-jaguar et une démonstration de paroles sifflées par deux siffleurs Wayapis.
À partir du 23 avril au Muséum Centre-Ville
Du mardi au dimanche, de 10h00 à 18h00
35 allées Jules Guesde – 31000 Toulouse
De 5 à 9 €
Allo Museum 05 67 73 84 84
https://museum-toulouse.festik.net/
museum@toulouse-metropole.fr
Découvrir les coulisses du Museum ici.
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