Au-delà de la carte postale, le festival Japan Touch, dont la deuxième édition toulousaine se déroule les 7 et 8 septembre au Jardin Compans-Caffarelli, propose une plongée authentique dans la culture nippone. De l’art traditionnel de la cérémonie du thé au manga, de nombreux ateliers sont au programme.
©DROn ne pourra pas reprocher au festival Japan Touch de surfer sur la vague pop, manga, cosplay, à l’origine du tropisme japonais qui touche en particulier la jeunesse française. Si l’événement se déroule pour la deuxième année seulement à Toulouse, il y a plus de deux décennies que les organisateurs, basés à Lyon, s’intéressent au Pays du soleil levant et à ses traditions. « Au moment de fêter les 20 ans de Japan Touch Lyon, nous cherchions un endroit pour développer une manifestation similaire et c’est une collaboratrice qui m’a parlé du jardin japonais de Toulouse, certainement l’un des plus beaux de France. Le cadre idéal ! », raconte Jean-Pierre Gimenez, l’un des créateurs du festival.
« Nous avons axé notre travail sur l’authenticité »
S’appuyant sur les différentes structures et associations de la Ville rose, le projet a donc vu le jour en 2018, attirant 12 000 visiteurs dès sa première édition, grâce à un savoir-faire bien rôdé. « Nous sommes l’une des plus vieilles conventions liées au Japon parmi les nombreuses qui existent en France. Et nous avons d’emblée axé notre travail sur l’authenticité en présentant tout un art de vivre qui se retrouve aujourd’hui aussi bien sur nos écrans que dans notre assiette ou nos envies de bien-être », explique l’organisateur.
À l’image des matsuri, fêtes populaires de quartier dont elle s’inspire, la Japan Touch invite toutes les générations à se rassembler le temps d’un week-end convivial à l’ombre des arbres du jardin Compans-Caffrelli. Profiter des bienfaits du shiatsu, s’adonner à la méditation zen, s’appliquer à découper un bonsaï et à calligraphier son prénom, ou encore apprendre le jeu de go et le kendama, sorte de bilboquet japonais… Le vaste programme des animations et ateliers met l’accent sur l’éveil des sens et la possibilité donnée à chacun de découvrir par soi-même une facette de la culture japonaise. « Cette année, nous avons même pu proposer une initiation au kyudo, tir à l’arc traditionnel et très cérémoniel », ajoute Jean-Pierre Gimenez. Et toutes les demi-heures, des démonstrations d’arts martiaux seront présentées sur le tatami du site, en partenariat avec plusieurs clubs toulousains.
« Le Japon est très bien représenté à Toulouse »
45 stands au total attendent les visiteurs, dont l’essentiel au sein du village de créateurs composé d’artisans, de bijoutiers ou d’illustrateurs. Là aussi, l’interactivité est au rendez-vous. Nico, auteur toulousain de la trilogie manga “Crying Girls”, animera notamment un atelier sur l’autoédition, tandis que Dominique Kawano, grande spécialiste locale, dévoilera toutes les subtilités de la cérémonie du thé. Pour couronner le tout, trois restaurateurs seront présents durant des deux journées pour faire apprécier les mets nippons. « Le Japon est très bien représenté à Toulouse. Notre envie était simplement de réunir tous ces acteurs, le temps d’un week-end, pour mettre en lumière cette culture fascinante », lance Jean-Pierre Gimenez.
Infos pratiques
7 et 8 septembre, jardin Compans-Caffarelli, entrée libre, japan-touch.com/toulouse
Japan Touch n’oublie pas les plus petits. Cette année, Lisaïnoa et Laura Campagnet, deux conteuses tombées amoureuses du Japon à l’occasion de voyages, se relaieront tout le week-end. Dans leur mallette, des histoires pour rêver, s’émouvoir, imaginer. Et découvrir une culture où les traditions se transmettent par l’oralité.
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