Le 22 septembre, le musicien toulousain est parti de Toulouse à pied pour un tour de France en chansons. Du Pays basque à l’Auvergne et de Paris à Avignon, il va passer deux années sur les routes. Avec, en guise de soirées-étapes, des concerts dans des cafés, dans des librairies ou chez l’habitant. – Maylis Jean-Préau
© Fabien Espinasse
Albi, Lautrec, Vaour ou Auch ont déjà vu passer ses semelles. Depuis un mois, de villes en villages, l’auteur, compositeur et interprète Manu Galure a trouvé son rythme : « Je marche le matin, l’après-midi je me repose et le soir je joue. En 23 jours, j’ai donné 21 concerts, que ce soit dans un café, un squat punk ou à l’école d’administration pénitentiaire pour les matons. » Sa route va se poursuivre jusqu’à Paris, où une représentation est prévue le 21 juin. Il rejoindra ensuite Avignon, puis Toulouse dans deux ans.
L’artiste avait déjà emprunté le chemin de Saint-Jacques de Compostelle et le GR10 dans les Pyrénées. « J’avais très envie de faire un tour de France. Et comme mon métier c’est de chanter, je me suis dit que pour continuer à vivre j’allais le faire en chantant », explique-t-il un brin rieur. Marcheur expérimenté, il trace son parcours grâce des cartes IGN et à Google Maps, privilégiant les voies les moins fréquentées.
« Les gens peuvent suivre mon itinéraire sur mon site et proposer un lieu pour un concert ou participer à l’organisation en m’accueillant chez eux pour la nuit », précise Manu Galure. Hébergé le plus souvent chez l’habitant, il part ainsi à la rencontre de son public, sans oublier de goûter les spécialités locales de ses hôtes. 130 spectacles sont déjà programmés.
« Tous les neuf mois, je sortirai un disque avec dix chansons », assure-t-il. Son inspiration, Manu Galure va la puiser sur le chemin mais aussi dans le parcours de ses prédécesseurs. « Les troubadours sont apparus il y a 1 000 ans en Occitanie. Ils étaient les premiers à faire de la chanson française ! Je me retrouve dans leur aspect baladin et dans leur exigence littéraire. »
Cela fait 10 ans que Manu Galure agite la chanson française. « On avait monté un groupe, Les Ptits T’hommes. On a été repérés par hasard, dans la rue, par Philippe Pagès, le fondateur du Bijou. J’ai eu beaucoup de chance. » L’artiste entame ensuite une carrière solo avec son piano. En 2016, il termine troisième du télé-crochet La Nouvelle Star. « C’était une expérience intéressante. Mais mon tru,c c’est de jouer dans des petits lieux… », glisse le musicien nomade.
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires