Une œuvre du peintre allemand Bernhard Strigel, datant de 1520, retrouvée à Toulouse en juillet dernier, sera exposée puis vendue aux enchères à la chapelle des Carmélites le vendredi 4 février prochain.
“L’Ange thuriféraire vêtu d’une tunique jaune”, œuvre du peintre allemand Bernhard Strigel (1460 – 1528), va être vendue aux enchères le vendredi 4 février prochain à la chappelle des Carmélites de Toulouse. Le tableau, retrouvé dans la ville lors d’un inventaire en juillet 2021, daterait de 1520. Époque du mouvement culturel et artistique de la Renaissance allemande. La peinture est estimée entre 600 000 et 800 000 euros.
Selon la maison de ventes aux enchères Artpaugée, qui a retrouvé le tableau, ce dernier « faisait probablement partie d’un retable », autrement dit d’un ensemble qui constitue une œuvre verticale, généralement faite de dorures et de décors sculptés, et placée derrière un autel d’un édifice religieux. Il aurait été réalisé pour l’église Notre-Dame de Memmigen, située au Sud de l’Allemagne.
Mais ce ne sont que des suppositions. Et d’autres mystères perdurent, comme le possible morcellement du retable lors de la Réforme allemande, le supposé passage du tableau en Toscane, les raisons de son retour en France au XIXème siècle et de sa réapparition dans une famille toulousaine.
“L’Ange thuriféraire vêtu d’une tunique jaune” est le pendant d’une autre peinture : “L’Ange thuriféraire”, également réalisée par Bernhard Strigel, qui devait certainement faire partie du même retable. Cette seconde œuvre est actuellement exposée au Louvre d’Abu Dhabi qui l’a acquise pour plus d’un million d’euros en 2009.
Le sujet, l’essence et l’échelle des deux tableaux correspondent en tous points. « À 60 ans, Bernhard Strigel est au sommet de son art. Dans cette œuvre, il épouse les bouleversements de son époque. Le chromatisme élaboré de ce panneau, associé au travail raffiné d’orfèvrerie, des carnations et des vêtements de l’ange, révèle la sensibilité propre d’un artiste parvenu à maturité », décrit la Maison de ventes Artpaugée.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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