Dans l’impossibilité d’accueillir du public, les musées et lieux artistiques de Toulouse rivalisent d’ingéniosité pour proposer des expositions virtuelles, des visites guidées, pastilles vidéo et autres podcasts en ligne.
C’est une des expositions majeures de ces dernières années à Toulouse. La première en France exclusivement consacrée aux Wisigoths et à leur royaume, dont Toulouse fut la capitale il y a 1600 ans. « Wisigoths, Rois de Toulouse » réhabilite non seulement tout un pan méconnu de l’histoire de la Ville rose mais aussi un peuple injustement qualifié de barbare. Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de la découvrir, voici un excellent moyen de se rattraper. Le Musée Saint-Raymond a en effet mis en ligne une visite virtuelle particulièrement réussie. Depuis son canapé, on peut ainsi se déplacer librement dans l’exposition, zoomer sur les panneaux explicatifs, afficher les photographies haute-définition des œuvres et accéder aux contenus audios aux tons décalés. Certaines œuvres sont même visualisables en 3D pour des sensations d’immersion totale.
https://storage.net-fs.com/hosting/6288905/1/index.htm
L’exposition “Sous le fil : l’art tissu dans les collections de Daniel Cordier et des Abattoirs” venait juste d’ouvrir avant le confinement. Pour donner envie de la découvrir dès la réouverture des Abattoirs, le musée a décidé de la dévoiler progressivement. Chaque semaine, une œuvre est en effet présentée sur la page Facebook du musée, en partant d’un détail. Par ailleurs, des pastilles vidéos sont régulièrement postées sur sa chaîne Youtube, pour découvrir de manière originale des œuvres emblématiques de sa collection ainsi que les expositions temporaires en cours.
https://fr-fr.facebook.com/lesabattoirs
Fermé mais connecté, le Muséum de Toulouse a trouvé un moyen innovant et ludique de poursuivre son activité en ligne. Dans le cadre de l’exposition « Magies, sorcelleries », l’institution propose en effet un grimoire numérique. Sur le site dédié natureetsorecellerie.fr, quatre sorcières vous attendent pour une grande aventure. Chacune vous invite à voyager dans le temps et retrace l’histoire de la sorcellerie, depuis les légendes de l’Antiquité jusqu’au retour contemporain de cette figure féminine puissante. Animaux symboliques, plantes guérisseuses, minéraux aux pouvoirs étonnants… Une véritable exploration du monde de la sorcellerie dont le visiteur est le seul maître.
https://natureetsorcellerie.fr/
La prochaine exposition de l’IsdaT devrait fortement résonner avec la situation exceptionnelle dans laquelle est plongée le monde actuellement. À travers l’expression « Avoir une peur bleue », l’Institut supérieur des arts de Toulouse s’intéressera en effet aux grandes pandémies dans l’histoire de l’art. En avant-première de l’exposition Peur bleue ⏤ Heures sombres, l’institut propose d’ores et déjà, sur son site, des podcasts pour écouter des lectures d’extraits de textes sélectionnés.
Connaissez-vous, le UMA (Universal Museum of Art) ? Il s’agit du premier musée en réalité virtuelle. Avec l’exposition “De la Renaissance au XXe siècle : les chefs-d’œuvre de la peinture dans les musées français”, celui-ci propose une sélection inédite d’œuvres issues des collections de 64 musées français, présentée en réalité virtuelle. Le musée des Augustins a une place de choix dans cette aventure numérique. Trois œuvres issues de ses collections sont en effet abritées dans ce musée virtuel : un tableau d’Eugène Delacroix, un de Camille Corot et un de Pierre Paul Rubens.
https://uma-expo-legacy.s3.amazonaws.com/renaissance-xxe/index.html
Parmi les expositions virtuelles à Toulouse, celle-ci est également bien dans l’actualité. En attendant sa réouverture, l’Adresse du Printemps de Septembre, propose de découvrir en ligne « Empty », une série d’aquarelles réalisées par l’artiste Katharina Hohmann, pendant le premier confinement. De mi-mars à fin-mai 2020, celle-ci s’est consacrée à une série d’aquarelles qu’elle a produit en continu, jour après jour : allées de supermarché désertées, rayons vidés, géométrie minimaliste de vitrines dénudées… L’artiste exprime la vacuité et le désœuvrement que l’humanité continue d’expérimenter aujourd’hui. Cette exposition est visible sur le site internet de ce lieu d’exposition.
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