Nouveau projet, nouveaux formats, nouveaux rendez-vous… Malgré la menace du coronavirus, le Metronum de Toulouse présente une saison pleine d’originalité et d’audace.
La nouvelle saison du Metronum de Toulouse s’annonce plus créative que jamaisChangement d’ère pour le Metronum, la nouvelle saison qui débute à la salle des musiques actuelles du quartier Borderouge à Toulouse sera en effet celle de la « Ré-invention ». Alors que l’ensemble du monde culturel, bouleversé par le coronavirus, est aujourd’hui, de fait, tenu de se réinventer, « le thème avait été choisi avant l’arrivée de l’épidémie », assure Virginie Choquart, directrice des musiques à la mairie de Toulouse, nommée il y a un an notamment pour insuffler une nouvelle dynamique à l’équipement municipal.
Avec l’équipe du Metronum, cette dernière a ainsi élaboré un projet qui doit marquer « l’ouverture du lieu vers le quartier et à d’autres disciplines artistiques afin d’aller vers tous les publics », explique Francis Grass, adjoint au maire en charge de la coordination des politiques culturelles. Les arts graphiques, le cinéma et la danse seront notamment à l’honneur avec, par exemple, la création du festival Clubbin’Toulouse (les 30 octobre et 1er novembre), temps fort dédié aux danses de club nées dans les années 1970 et 1980 aux États-Unis comme le voguing ou le waacking.
Au rayon concerts, qui restent le cœur d’activité du Metronum, de nouveaux formats ont également été imaginés pour pallier l’interdiction, toujours en vigueur, du public debout. En configuration transats dans le patio, comme expérimenté cet été, ou assises éphémères dans la Grande salle, la programmation n’en sera pas moins forte et particulièrement « en résonance avec l’époque », promet Elvire Delagrange, qui l’a concoctée. La chanteuse des Savages, Jehnny Beth, pour la date d’ouverture de sa première tournée solo, l’inclassable Yelle ou encore l’Anglaise Ala.ni seront par exemple à l’affiche.
Forcément plus intimistes, ces rendez-vous offriront au public « une autre expérience de la création », affirme Virginie Choquart. Parmi les propositions, le Metronum inaugurera également cette année les Enquêtes musicales, un concept inédit imaginé par l’artiste Seb Martel. Celui-ci conviera régulièrement des invités prestigieux à investiguer autour de questions aussi fondamentales que farfelues sur l’univers de la musique. Et à restituer leurs résultats de façon originale en petit comité. Pour la première, le 27 octobre, François Atlas, du groupe François Atlas and the mountains, cherchera ainsi à savoir comment la K7 a embobiné la pop.
L’audace sera dans tous les recoins de l’imposant bâtiment cette saison. Avec des rêveries sonores à la découverte d’instruments hors du commun, des spectacles et des stages originaux pour enfants et adolescents, des projections sous les étoiles ou encore un nouveau dispositif de mentorat destiné à l’accompagnement des artistes féminines (Women Metronum Academy), le Metronum multiplie les passerelles entre création, diffusion, et transmission. Une salle bel et bien vivante malgré l’ombre du virus et qui ne désespère pas d’obtenir le précieux label national SMAC (Scène de musiques actuelles) décerné par l’État.
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