GEO TROUVETOU – Berceau des laboratoires de fabrication en France, Toulouse accueille du 11 au 14 mai la troisième édition du FabLab Festival, un événement européen dédié à ces ateliers numériques. Un rendez-vous ludique pour découvrir le monde de l’innovation collaborative.
/// Par Gabriel Haurillon
fablab festival7500 personnes se sont déplacées en 2016 à Toulouse, pour découvrir l’univers des FabLab, la contraction des mots “fabrication” et “laboratoire”. Il s’agit de lieux ouverts au public où des outils numériques et des compétences sont mis à la disposition de tous. Ce festival est organisé par l’un des précurseurs en la matière : le FabLab toulousain Artilect.
Le mieux pour comprendre ce lieu, c’est de commencer par le visiter. Ce sera possible samedi et dimanche. D’abord, pour voir fonctionner les machines, le nerf de la guerre. La plus emblématique d’entre elles : l’imprimante 3D. De plus en plus connue du grand public, elle permet de fabriquer les pièces que l’on souhaite, avec des fils de plastique fondu. « L’imprimante 3D représente bien la philosophie des FabLab, on peut y modeler toutes sortes de pièces de remplacement pour réparer un
tas d’objets. Je suis même en train de fabriquer une imprimante 3D avec des pièces imprimées en 3D. » explique Paul, ingénieur. Ce membre du FabLab Artilect a aussi conçu un piège à drone pour la volière du festival. Car après s’être familiarisé avec le lieu, le visiteur pourra y découvrir ses créations, dont les plus connues sont les drones. Au cœur de l’évènement, une halle de 3000 mètres carrés accueillera la volière où s’ébattront les petits vaisseaux électroniques. Le public pourra s’initier au maniement de ces engins le samedi matin et s’entraîner à la course l’après-midi. « Nous avons créé des parcours, certains membres ont même conçu un labyrinthe pour rendre l’initiation plus ludique », explique Nicolas Lassabe, l’organisateur du festival.
La Halle abrite également une multitude d’ateliers pour apprendre, par exemple, à souder une console de jeu ou pour s’initier au code. Le samedi après-midi, une animation permettra aux adolescents de concevoir et de programmer un robot, qu’ils pourront ramener chez eux contre 55 euros. Autre activité ludique, la séparation d’ADN, proposée par le BioFabLab. « Les enfants pourront jouer aux chimistes et extraire leur propre ADN, à partir de leur salive », décrit Diane, chargée du BioFabLab. Cette entité au sein d’Artilect est spécialisée dans la biologie et l’environnement.
Ici, les imprimantes 3D sont remplacées par des procédés biologiques. Vinh, lui aussi membre du BioFabLab, va passer le weekend à expliquer le fonctionnement de ses bioréacteurs: « C’est un milieu de culture où se développent des micro-organismes, on peut y faire pousser toutes sortes de choses comme de la bière ou du kéfir (une boisson issue de la fermentation du lait ou de jus de fruits sucrés_NDLR) », indique le jeune homme devant une poche plastique remplie de spiruline.
« Le but du festival c’est de montrer ce qui se fait dans les FabLabs de France et d’Europe. Ce sont des lieux accessibles à tous. Nous voulons démocratiser l’innovation. N’importe qui peut apprendre à se
servir de nouveaux outils et acquérir des compétences », conclut Nicolas Lassabe. En plus des 100 stands et de la cinquantaine d’ateliers, 150 conférences serviront ce dessein.
INFOS PRATIQUES
Journées grand public le samedi 13 et le dimanche 14 mai.
Programme complet sur :
Artilect FabLab Toulouse
27 bis allée Maurice Sarraut
31300 Toulouse
La 3D, ça se mange ?
Ils ont troqué casseroles et poêles contre une imprimante. Un Fablab de Maastricht a créé une imprimante 3D pour la nourriture, capable d’imprimer aussi bien des gâteaux au chocolat que des billes de caviar… Ses inventeurs présenteront leur machine lors du festival : «Ils proposeront des démos sur leur stand, avec des ateliers et des conférences», explique Pauline Gadéa, coordinatrice du FabLab festival.
Commentaires