ÉVASION. Avant, pendant ou après les fêtes, quoi de mieux qu’un grand bol de culture pour purifier son corps et son esprit ? Dans la chaleur d’un musée à la découverte des rituels grecs, d’un théâtre pour une bonne dose d’absurde, ou d’un chapiteau pour admirer l’équilibre des Acrostiches, il y a de quoi faire pendant ces vacances.
Une fois n’est pas coutume, voici une exposition où l’on a le droit de toucher (certaines œuvres tout du moins) ! Et même de sentir ou encore de goûter. Fruit des travaux de plusieurs chercheuses sur les couleurs, la musique et les parfums dans l’Antiquité, le projet a été conçu pour tenter de faire vivre le plus fidèlement possible l’atmosphère qui régnait pendant les grands rituels du quotidien, lorsque les Grecs anciens communiquaient avec leurs dieux à travers leurs sens.
Organisée en quatre sections : (banquet, mariage, sacrifice et funérailles) “Rituels grecs” permet par exemple de toucher des tissus, de se maquiller avec des fards à joues d’ocres rouges, de sentir des encens à base de myrrhe et même d’écouter de la musique recomposée à partir de partitions gravées dans la pierre. Labellisé Exposition d’intérêt national, le projet a fait l’objet de prêts exceptionnels de plusieurs musées dont le Louvre.
Musée Saint-Raymond, jusqu’au 25 mars, www.saintraymond.toulouse.fr
C’est ce qu’on appelle une programmation fort judicieuse. En cette période de fêtes, voici un spectacle qui nécessite d’avoir gardé un tantinet son âme d’enfant tant l’univers est surréaliste. Membres de la compagnie AAIA, Romain Louvet et Vincent Lahens débarquent avec trois histoires tirées d’un réel un peu particulier. La vie et le suicide de Knuff d’abord, un bol Ikea dépressif. Quand les objets parlent, c’est la société de consommation qui prend une claque. Le destin tragique d’un moustique artiste qui rencontre un tableau de Pollock, ensuite. Et enfin la révolte de souris contre un chat cruel. Il n’y a qu’au théâtre que l’on peut croire à ces situations et les comédiens mettent une énergie folle à faire imaginer aux spectateurs des décors inexistants. Leurs histoires et les personnages incarnés, rendent le faux vraisemblable et le vrai incroyable. Une véritable propagande de l’absurde.
Théâtre du Grand-Rond, du 26 décembre au 6 janvier à 21h, www.grand-rond.org
La plus emblématique des compagnies toulousaines de cirque contemporain a beau sévir depuis presque 25 ans, elle parvient toujours à se renouveler. Après des milliers de représentations partout dans le monde, elle est de retour comme souvent à la Grainerie, juste avant Noël avec sa dernière création, ExCentriques. Et cette fois, les célèbres Acrostiches ont décidé de faire joujou avec des gyropodes. Bien entendu, ces monoroues électriques qui fleurissent dans les rues des villes en guise de transport individuel stable et tranquille se transforment ici en un agrès de cirque incontrôlable. Les jongleurs et acrobates de la troupe s’approprient l’objet high-tech pour gravir et descendre des marches, tenter des pirouettes ou du surplace, monter dessus en colonne ou en équilibre sur les mains. Et comme à chaque fois, il est question d’un savant dosage entre humour, dérision, théâtre et poésie.
© Guillaume FraysseLa Grainerie, du 21 au 23 décembre, www.la-grainerie.net
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