”Les trottoirs qui chantent” est un projet d’art de rue qui rend hommage aux meilleurs textes de chanson. Noémie Cabanes a fait de Toulouse son terrain de jeu et de ses plus grands paroliers sa source d’inspiration.
C’est quand la poésie descend dans la rue qu’elle cesse de faire le trottoir. Voilà un adage qui guide certainement la pratique de Noémie Cabanes. Une artiste parisienne venue « faire chanter les trottoirs toulousains » à la fin du mois de septembre. C’est au cours d’un séjour dans la Ville rose, en visite chez des amis, que cette peintre de rue a réalisé une quinzaine d’œuvres reconnaissables à leur style un peu naïf et, surtout, aux extraits de paroles qui accompagnent ses dessins. Ces derniers s’inscrivent dans le projet ”Les trottoirs qui chantent”, lancé dans la capitale il y a deux ans.
« Je fonctionne toujours selon le même principe. Je peins au pinceau et à l’acrylique, en général de nuit, un dessin inspiré d’un titre ou de paroles de chanson. J’aime cet acte de créer sur les trottoirs, sur un support qui ne me donne pas l’impression de dégrader », explique cette jeune femme qui vient plutôt du milieu de la musique. « Tout a commencé avec une première esquisse qui était un message personnel à un ami. C’était imprévu, mais les réactions ont été tellement positives que ça m’a motivée pour continuer », se rappelle-t-elle.
Gainsbourg, Brassens, Bob Dylan ou les Beatles, tout ce qui compte dans la chanson du monde entier peut finir sur le pavé. « Mon but principal est de transmettre un peu de poésie. Je prends toujours soin de choisir un message positif pour que les passants, même s’ils n’ont pas la référence, perçoivent la dimension poétique. » Ainsi, il y a quelques semaines, une représentation d’une poupée vaudou accompagnée des termes « L’amour c’est pas sorcier » est apparue à l’angle des rues Raymond IV et Guillemin-Tarayre, près de la rue de Bayard.
« Mon but est principal est de transmettre un peu de poésie »
Une allusion évidente à l’une des chansons phares de l’enfant du pays Claude Nougaro. « Toulouse est une ville qui compte des auteurs majeurs. J’avais envie de leur rendre hommage à travers mon travail », explique-t-elle. Au total, une quinzaine d’œuvres reprenant aussi des titres de Zebda ou des Fabulous Trobadors égaillent les pavés toulousains, invitant à une petite chasse au trésor mélomane et colorée.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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