C’EST L’HISTOIRE D’ENTREPRISES… pas très à l’aise avec le handicap
En parler ou pas ? Comme pour n’importe quelle particularité susceptible d’entraîner une forme de discrimination, la question d’afficher ou non son handicap au moment de postuler à un emploi revient fréquemment dans les témoignages. Preuve d’un malaise persistant. Ces récits de parcours de combattants évoquent parfois le cynisme. Celui d’employeurs cherchant à recruter en priorité des personnes en fauteuil roulant pour satisfaire à leurs obligations, au détriment d’autres handicaps, moins visibles. Ils font surtout état d’un mécanisme d’exclusion plus insidieux, basé sur la méconnaissance.
Dans ces histoires, les personnes ayant subi un accident, ou une usure générale due à la pénibilité de leur poste, se trouvent confrontés à une perte de confiance de l’entourage professionnel et à une mise au ban progressive. Dans la plupart des cas, les victimes de ce déclassement estiment qu’une franche discussion pour évaluer la situation ou un petit aménagement aurait abouti à une solution pérenne. Le temps nécessaire à ces ajustements semble en tout cas manquer pour éviter l’isolement et la précarité des personnes handicapées. Mais ces témoignages, ne doivent pas pas occulter les happy-ends, souvent sources de progrès social dans l’entreprise. Sans bien sûr les présenter comme des généralités. C’est toute la difficulté du sujet, trouver le juste équilibre entre demande de normalité et affirmation de la différence.
Nicolas Mathé
La rédaction
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