C’EST L’HISTOIRE D’UNE AIDE… qui cherchait de l’aide
On a tous en tête la tatie Danielle qu’Étienne Chatiliez a mis en scène en 1990 dans le film du même nom. Si les traits de cette vieille dame acariâtre ont été volontairement tirés à l’excès pour les besoins comiques du long-métrage, le fond du scénario retrace les bouleversements que subit une famille accueillant une personne âgée à demeure.
Pour le neveu de tatie Danielle, il est naturel de prendre en charge son aïeule désormais veuve et seule. Mais c’est sans compter les sacrifices qu’il devra consentir pour s’en occuper. Passé l’effet cocasse et drôle de certaines situations, un sentiment de compassion envers cette famille aidante prend le spectateur au ventre. Difficile de maintenir une vie sociale, une relation de couple, un équilibre personnel.
Quoi de plus noble que de vouloir aider un membre de sa famille? Mais il ne faut pas oublier que l’investissement est quasi-professionnel quand la prise en charge est permanente. Toilette, habillage, repas, loisirs, coucher… Tout passe sous la responsabilité de la personne aidante, qui n’est pas forcément préparée à une telle charge de travail. Oui, lorsqu’une fille quitte son emploi pour s’occuper à plein temps de sa mère par exemple, il n’est pas aberrant de considérer cela comme un travail. En revanche, pas de vacances envisageables, pas de pauses non plus, et encore moins de salaire. Certains, à long terme, sont victimes de burn-out. Un sentiment d’épuisement et un manque de reconnaissance que les aidants ont de plus en plus de mal à supporter.
Séverine Sarrat
La rédaction
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