C’EST L’HISTOIRE D’UN MANQUE… devenu un argument
“J’ai tenté. Je l’ai passé quatre fois. Mais à chaque fois, le même scénario : je suis tellement angoissée que je commets l’erreur fatale. La dernière fois, j’ai failli écraser un piéton. Au total, entre l’examen du code et mes heures de conduite, j’ai consacré deux ans à essayer de décrocher mon permis. Jusqu’à ce que je stoppe tout. Cela m’avait coûté trop d’argent. Et, finalement, en y réfléchissant bien, je me suis rendue compte que je pouvais faire sans.
Alors voilà. J’ai aujourd’hui 42 ans, et je n’ai pas le permis. Je l’avoue, cela n’a pas toujours été facile, surtout lorsque je résidais en périphérie de Toulouse. Mon village n’était pas bien desservi par les transports en commun. Car vivre sans permis est bien plus contraignant que de vivre sans voiture. Dans le second cas, il est possible de louer un véhicule n’importe quand. Mais dans le premier… J’ai donc dû beaucoup compter sur les autres. Et l’on m’a bien fait comprendre que cela ne pouvait plus durer.
J’ai alors décidé de déménager dans la Ville rose. Et là, ma vie a changé. J’ai enfin pu me débrouiller seule. Une simple modification d’habitudes et une bonne dose d’organisation ont été nécessaires. Faire de petites courses régulièrement, prendre les transports en commun, me faire livrer et, parfois encore, faire appel à la famille ou aux amis pour les trajets plus longs.
En fin de compte, je vis très bien sans permis. Et je peux me targuer de ne pas participer à toute la pollution générée par les voitures.”
Marianne, 42 ans, secrétaire
La rédaction
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