22 Février 2025
22 Février 2025
C’EST L’HISTOIRE DE CHERCHEURS… qui ne savent plus où chercher
« Comment détruire un service public ? En baissant son financement. Il ne fonctionnera plus. Les gens s’énerveront, ils voudront autre chose. C’est la technique de base pour privatiser », explique régulièrement le célèbre linguiste américain Noam Chomsky. Difficile de ne pas avoir en tête cet avertissement en pensant à la situation de l’accompagnement des chômeurs en France. Et à l’évolution de l’estime des Français envers Pôle Emploi, malgré tous les efforts de l’institution pour se réorganiser et rationaliser la gestion de ses effectifs face à la diminution de ses moyens.
Attente interminable, paperasserie désespérante ou rendez-vous stériles, l’ANPE en son temps et le Pôle Emploi aujourd’hui ont été une intarissable source d’inspiration pour les humoristes et les amateurs de clichés. Mais si ces derniers font rire, certains témoignages pincent le cœur et révèlent de réels dysfonctionnements. Comme l’histoire de cette demandeuse d’emploi malvoyante ayant reçu des propositions d’agent de sécurité ou de conducteur de train. Parfois, au contraire, ce sont les démarches excessives qui peuvent laisser songeur. Comme ces ateliers d’écriture de lettres de motivations imposées à un journaliste confirmé. Ou ces tests de personnalité dignes d’un magazine féminin, tendus à un homme mûr et ayant un projet réfléchi de reconversion, qui permettent à un conseiller d’affirmer, en une vingtaine de minutes : « Je peux vous dire que vous êtes quelqu’un de créatif, qui a besoin de liberté et de s’épanouir dans son travail. »
Et ce ne sont pas les 1 000 conseillers Pôle Emploi supplémentaires prévus par la réforme de l’assurance chômage en cours qui suffiront à rassurer.
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