12 Mars 2025
12 Mars 2025
C’EST L’HISTOIRE D’UN HANDICAP… invisible
“On a découvert la dyslexie de mon fils au moment de son entrée au collège. Au début, les gens pensaient qu’on essayait de trouver des excuses aux difficultés de notre enfant. Les professeurs étaient réticents à mettre en place des choses spécifiques pour lui. Et nous-mêmes ne savions pas comment réagir. J’avais l’impression d’un isolement complet. Il a fallu se renseigner sur cette anomalie des fonctions cognitives, dont on ne connaît pas trop l’origine. Concrètement, mon fils savait ce qu’il avait à faire mais il n’y parvenait pas. Cela engendrait beaucoup de frustration, surtout quand on entend tout le temps : ”Si tu veux, tu peux”. C’est une sorte de cercle infernal car les difficultés scolaires s’accompagnent de troubles du comportement, avec de la démotivation, de la fatigue, de la maladresse, un manque d’autonomie et, du coup, une certaine tendance à se renfermer. Mais nous n’avons pas lâché et, petit à petit, nous avons réussi à faire reconnaître sa spécificité et à mettre en place un accompagnement. Une fois la situation digérée, on sait que l’on s’engage dans un parcours du combattant qui nécessite beaucoup d’énergie et de temps, mais on voit les progrès. En passant deux fois plus de temps sur ses devoirs que ses camarades, mon fils a pu avoir une scolarité à peu près normale. Et l’année dernière, il a obtenu son bac avec mention. Nous savons très bien que d’autres difficultés l’attendent tout au long de sa vie, mais nous avons le sentiment qu’il est désormais préparé à faire face. Ce qui n’est pas le cas de tous les enfants dys.”
Chantal, mère d’un enfant dyslexique
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