C’EST L’HISTOIRE DE DÉTAILS… qui n’en sont pas
Un catalogue de jouets dont la mise en page distingue les articles pour filles et pour garçons, une interpellation dans la rue ou une remarque sur un vêtement. Depuis toujours, les mouvements féministes nous disent qu’il existe un lien entre ces petits riens et des actes graves.
Avec la vague Me Too, la formule « culture du viol » est entrée avec force dans le débat. Un terme radical, susceptible de provoquer l’incompréhension ou le rejet. Or, il ne s’agit pas de considérer systématiquement comme des agresseurs en puissance un petit garçon alléché par un camion de pompiers ou un dragueur maladroit. Ni de faire des raccourcis. Mais, au contraire, de déconstruire patiemment les mécanismes qui contribuent à perpétuer la domination masculine. Et ainsi montrer à quel point le caractère ancestral, la répétition et l’imprégnation de ces actes dont les auteurs, et parfois même les victimes, ne mesurent pas la portée participent d’une atmosphère générale de tolérance.
Analyser la violence sexuelle autrement que comme le seul fait d’individus isolés et malades, c’est donc se pencher sur le sexisme ordinaire. Des mots, des gestes ou des actes qui excluent, marginalisent et infériorisent les femmes… Si les stéréotypes ne créent pas les inégalités. Ils les légitiment. Ils sont une part importante d’un continuum allant du sexisme ordinaire aux violences les plus insupportables.
Nicolas Mathé
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
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