C’EST L’HISTOIRE D’UNE POLLUTION… qui s’ignore
“Je suis le premier à faire attention à tout. Je n’achète pas grand-chose, je ne voyage presque pas, je roule en vélo, je trie mes déchets, je pense tous les jours à la planète que nous laisserons à nos enfants. Un rythme de vie qui me plaît et que j’ai facilement adopté. Des sacrifices étant, somme toute, assez peu contraignants. Mais en matière d’écologie, on n’est jamais à l’abri des paradoxes. S’il y a une chose qui me semble quand même compliquée, c’est bien de quitter le monde du numérique. Je ne m’imagine pas en effet vivre sans Internet à la maison, sans réseaux sociaux, sans vidéos sur mon portable. Pourtant, j’ai bien conscience qu’il en va des octets comme des voitures : ils polluent tout autant. Ces technologies n’ont d’immatériel que le nom. Pour elles aussi, on extrait des ressources non renouvelables, on rejette des produits chimiques et des gaz à effet de serre. Pour elles aussi, je devrais faire attention à ma consommation. Avec toutes les informations dont nous disposons, il faut bien se rendre à l’évidence que la moindre de nos activités a un impact et doit être questionnée. Mais pour le numérique, c’est tout le contraire qui se passe : plus cela va et plus je me connecte. Comme tout le monde. Comme si, encore plus que pour le reste, personne ne voulait voir la réalité en face. Moi le premier.”
Damien, 34 ans, Toulouse
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
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