Empire. Du restaurant dont il a pris la direction en 2004, Thomas Fantini crée la Compagnie des Pergos en 2009. Jusqu’à aujourd’hui, la PME n’a cessé de se développer pour devenir le premier groupe gastronomique de la région.
Par Simon Pialat
Thomas Fantini a probablement fait partie des rares enfants à avoir connu leur vocation professionnelle très tôt. Né dans une famille de restaurateurs, l’entrepreneur s’est naturellement lancé sur les traces de ses aînés. « Je suis de Lardenne et je connais La Pergola depuis tout jeune. » D’une pierre deux coups, le quadragénaire a pu exercer son activité et reprendre, en 2004, le restaurant dont il a redoré le blason. Une décennie plus tard, il est désormais le PDG de la Compagnie des Pergos, fondée en 2009. L’enseigne regroupe aujourd’hui cinq restaurants à Lardenne, Labège, Launaguet, Bruguières et Paris, la sandwicherie de Nailloux et les hôtels du Sporting et de Bruguières. « Il était naturel de développer l’activité sous l’enseigne Pergola, il y en a d’ailleurs dans le monde entier. »
Une conjoncture difficile
Malgré cet élan, l’entrepreneur revient en arrière et savoure « les très bonnes années de plein essor qu’ont été 2007 et 2008 : on a continué jusqu’en 2013 avec une augmentation de la clientèle mais une baisse de consommation ». La conjoncture économique ajoute une note de désespoir dans ses projets. Le restaurateur ne dresse pas un bilan catastrophique, simplement amer, voire « pas terrible ». Pour l’année 2014, les facteurs politique et même climatique n’ont été guère plus encourageants. La saison estivale n’a pas été propice aux affaires, bien que les bénéfices réalisés au cours de cette période représentent au final plus de 30% du chiffre d’affaires. Ce dernier était évalué à environ 4,8 millions d’euros hors taxe l’an passé ; pas si mal pour une petite PME qui n’a cessé de s’agrandir. « Alors imaginez si nous avions eu un temps correct… On aurait réalisé plus 5 ou plus 10% de chiffre d’affaires ». Thomas Fantini estime avoir limité la casse avec, au final, une baisse de 5% sur celui-ci et ne constate aucune augmentation sur l’ensemble de ses sites respectifs.
Union et perspectives
Néanmoins, depuis début 2015, le premier groupe de restauration de la région jouit de son association avez Skandi Traiteur, chez qui le PDG a racheté des participations ; une bouffée d’air frais en des temps difficiles. Après la restauration et l’hôtellerie depuis 2011, c’est donc sur une nouvelle branche d’activité que la PME souhaite se positionner. « On voulait être un peu plus puissant » affirme l’entrepreneur, pour qui « il n’y a pas de vraie résolution avec la loi Macron, pas d’allègement de charges, ni quoi que ce soit de notable, pour les PME, qui nous permettent d’avancer ou de souffler ». Ses résolutions pour 2015 ? « On va tourner autour des 5 millions d’euros de chiffre d’affaires, et on espère approcher les 7,5 ou 8 millions grâce à Skandi. » Economiquement parlant, la vie semble donc suivre son cours. La Compagnie des Pergos finance ses projets par le réinvestissement d’une bonne partie de ses résultats, mais bénéficie aussi d’un « solide » appui financier avec le Crédit Agricole. « C’est un vrai partenaire qui nous suit sur tous les dossiers » soutient le PDG. La crise actuelle n’a pas eu et n’aura certainement pas encore raison de l’enseigne. L’entrepreneur se montre tout de même prudent. « On a progressé assez vite : on est donc assez fragile et il ne faut pas lâcher prise ».
Commentaires