Pourtant classé parmi les meilleurs hôpitaux de France en termes de soins et de recherche, le CHU de la Ville rose se trouve dans une impasse financière. Trop endetté, il ne pourra pas assurer ses futurs projets de développement seul, selon la Chambre régionale des comptes d’Occitanie qui reproche sa gestion au CHU de Toulouse.
© Laura Benmeradi (Archives – JT)La Chambre régionale des comptes d’Occitanie a rendu public son rapport sur la gestion du CHU de Toulouse sur la période observée de 2012 à 2018, soit avant la crise sanitaire. Il fait état d’ “un financement inadapté, qui n’est plus soutenable”. En cause, une trésorerie dans le rouge et des investissements qu’il reste encore à financer.
Le CHU a investi pendant plusieurs années, notamment à l’hôpital Pierre-Paul Riquet, à Rangueil, aux urgences, en psychiatrie et surtout à l’Oncopole. Une enveloppe qui a permis d’injecter plusieurs milliards d’euros dans ces structures pour les moderniser et les développer, mais dont la Chambre régionale des comptes d’Occitanie reproche au CHU de ne pas avoir “calculé de retour sur investissements”.
Sans compter les multiples bâtiments appartenant au CHU qui sont maintenant désaffectés ou très peu utilisés et qui creusent les dettes de la structure-mère par leurs charges fixes, sans possibilité de recettes comme sur les sites de La Grave ou de Purpan.
Et pour compliquer la situation, le CHU de Toulouse a prévu de rénover les urgences de Purpan, de développer Rangueil et de construire un grand hôpital régional des enfants à Purpan. Soit un potentiel investissement de près de 700 millions d’euros. Une dépense que ne pourra pas absorber la simple vente de l’hôpital Larrey prévue par le CHU. Selon la Chambre régionale des comptes d’Occitanie, seul un accompagnement de l’Etat permettra de mener à bien ces projets. Une préconisation que le président de la CRC, André Pezziardi accompagne d’une précision : il s’agirait-là de demander à l’Etat plus d’aisance pour l’hôpital.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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