Le 7 juillet prochain aura lieu la neuvième édition du Forum Destination International, organisé par la Chambre du Commerce et de l’Industrie (CCI) de Toulouse. L’objectif : accompagner les entreprises de la région qui souhaitent se développer à l’international.
On le sait, le monde est globalisé. “Il y a vingt-cinq fois plus de business à faire à l’étranger que chez nous”, affirme Alain Di Crescenzo, président de la CCI de Toulouse. “Il est important de faire de l’international pour répondre à plusieurs enjeux”. L’enjeu de la croissance économique notamment, qui est cinq fois plus importante à l’international qu’en France. La durabilité et la compétitivité poussent également à se déployer au-delà de nos frontières. En effet, se tourner vers l’étranger augmente “la capacité des entreprises à innover ainsi que leur durée de vie”, explique Alain Di Crescenzo.
Stéphane Contrepois est PDG de MyFeelBack, entreprise installée à Toulouse et à New-York. Il raconte que “ça a été une évidence d’aller sur place pour prendre des parts de marché”. Et donc pour rattraper les parts que la France perd avec la présence sur son territoire d’investisseurs étrangers. Bémol dans l’installation de MyFeelBack outre-Atlantique : “on a eu la prétention d’être bon parce qu’on est français, mais considérer que le savoir-faire français est suffisant est une erreur’’.
En Midi-Pyrénées, “on progresse encore sur l’excédent du commerce extérieur”, assure Alain Di Crescenzo. “Avec 15,9 milliards d’euros, on a une hausse de 9% par rapport à l’année dernière”. Un record national. Cependant, “il y a des déséquilibres”. 83% du business est réalisé autour de l’aéronautique. Le deuxième secteur, l’agroalimentaire, est loin derrière avec 2%. Le déséquilibre est également géographique, avec une forte prédominance de l’activité internationale basée en Haute-Garonne. “Nous travaillons avec le conseil régional pour créer de la graine d’exportation dans les autres départements”. A noter aussi que dans la région, les PME sont en moyenne plus petites qu’en France : moins d’entreprises exportent plus de 10 000€ par an.
Cela explique, selon Alain Di Crescenzo, “une forte demande autour de l’accompagnement des entreprises. Beaucoup d’entreprises ont un potentiel international, il faut simplement un catalyseur pour qu’elles puissent exporter”. D’où l’existence du Forum Destination International. Il permet de montrer aux entreprises que lorsqu’on se déploie à l’étranger, il faut s’adapter au client. Jouer le jeu à sa façon. “Le monde est grand et il est inutile d’aller dans tous les sens”, rappelle également Serge Atia, entrepreneur dans l’agroalimentaire. Son entreprise Proxidelice distribue des produits bios et régionaux. Il a fait le choix de se concentrer sur l’Asie, notamment en Chine. Il faut savoir vers quels régions s’orienter, “aller chercher la croissance là où elle est”. Ceci afin d’avoir une chance de survie.
Au programme du Forum Destination International. Outre les traditionnels rencontres avec des experts autour de problématiques comme le financement, les assurances ou les ressources humaines, des échanges avec des experts de plusieurs pays couvrant tous les continents sont prévus. Deux grandes nouveautés cette année : un job dating propose aux entreprises de rencontrer des candidats présélectionnés, et un temps fort est consacré au numérique, présentant entre autres le Label French Tech.
Selon Alain Di Crescenzo, “le forum connaît de plus en plus de succès chaque année, il permet de faire le point sur l’international”. Avec 1200 participants l’année dernière, l’objectif de la prochaine édition est d’égaler ce chiffre record tout en misant sur la qualité des présentations.
Les entreprises souhaitant participer au forum peuvent s’inscrire gratuitement en ligne. L’idéal pour bien en profiter : venir avec un objectif précis défini à l’avance. Rendez-vous au Centre de Congrès Pierre Baudis à Toulouse, le mardi 7 juillet.
Par Amélie Phillipson
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