La crise économique provoquée par la Covid-19 n’aura pas d’impact sur le marché de l’aviation à long terme, selon les prévisions d’Airbus.
Une zone de turbulences passagère. La crise économique provoquée par le coronavirus n’aura pas d’impact sur le marché de l’aviation à long terme, selon les prévisions d’Airbus. L’avionneur européen estime que le transport aérien aura besoin de 39 000 nouveaux avions de plus de cent places durant les vingt prochaines années. Cette prévision est sensiblement identique à la précédente, datée d’il y a deux ans. En septembre 2019, l’avionneur estimait à 39 210, le besoin en nouveaux appareils.
En revanche, la raison du besoin de nouveaux avions a changé. Airbus mise en effet sur le renouvellement des flottes des compagnies aériennes au bénéfice d’avions émettant moins de CO2.
« À mesure que les économies et le transport aérien arrivent à maturité, nous constatons que la demande est de plus en plus motivée par le remplacement plutôt que par la croissance. Le remplacement étant aujourd’hui le moteur le plus important de la décarbonisation », a déclaré Christian Scherer, directeur commercial et directeur d’Airbus International, dans un communiqué.
Airbus mise également sur l’augmentation du nombre de passagers. “Tout en ayant perdu près de deux ans de croissance pendant la pandémie de Covid-19, le trafic de passagers a démontré sa résilience. Il devrait renouer avec une croissance annuelle de 3,9 % par an, tirée par l’expansion des économies et du commerce dans le monde, y compris le tourisme”, estime l’avionneur européen. “Les classes moyennes, qui sont les plus susceptibles de prendre l’avion, verront leur nombre augmenter de deux milliards de personnes pour atteindre 63 % de la population mondiale.”
D’après le fabricant, la demande de nouveaux avions portera essentiellement sur les “petits avions”, selon le terme utilisé dans l’étude. Il correspond aux avions de type moyen-courriers. Un segment sur lequel Airbus positionne ses A220 et A320. D’après les prévisions d’Airbus, il faudra en livrer 29 700 durant les vingt prochaines années.
Le marché sera également demandeur de 5 300 avions long-courriers de moyenne capacité comme l’A321XLR et l’A330neo. Enfin, la demande de gros-porteurs l’A350 portera sur quelque 4 000 appareils d’ici 2040.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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