Trois ans après sa reprise par Lumin, le marché d’intérêt national (MIN) de Toulouse a atteint un taux d’occupation de 97 %. Malgré la crise sanitaire, les performances et les perspectives de développement sont au rendez-vous.
Le marché d’intérêt national (MIN) de Toulouse est rempli à 97 % © Grand marché MIN Toulouse« Quand l’appétit va, tout va », dit l’adage. Si la santé économique répondait aux mêmes lois que celles qui régissent la constitution des individus, il y aurait indéniablement matière à être optimiste pour l’avenir de la Ville rose. En effet, son ‘’ventre’’, le Marché d’intérêt national de Toulouse (MIN), se porte bien : il est rempli et montre un bel appétit de développement.
Trois ans après son rachat par Lumin, l’exploitant qui réunit la Semmaris (51 % du capital) gestionnaire du marché de Rungis, La Poste Immo (44%) et la Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées (5 %), le Grand marché de Toulouse présente un bilan flatteur. Avec 180 000 tonnes de denrées commercialisées pour un chiffre d’affaires de 389 millions d’euros et un taux d’occupation de 97 %, le deuxième plus important marché de gros, spécialisé dans les produits alimentaires en France, a particulièrement bien tiré son épingle du jeu sur l’exercice 2019-2020.
Une bonne nouvelle pour Jean-Jacques Bolzan, adjoint au maire de Toulouse en charge du ‘’bien manger’’. « C’est un outil de développement très important au niveau local. Notamment pour le lien amont-aval des filières agroalimentaires et le maintien des commerces de proximité comme des marchés locaux », souligne-t-il. Forte de ces résultats encourageants, la direction du MIN n’entend pas en rester là et souhaite jouer pleinement son rôle de locomotive économique. Malgré les conditions particulières qui ont miné le début de l’année 2020.
« Cette année est marquée par des difficultés économiques liées à la crise sanitaire. Nous accompagnerons les sociétés les plus fragiles et nous n’abandonnerons personne en chemin », promet Dominique Batani, président du Grand Marché MIN Toulouse Occitanie qui assume un discours rassurant. « Entre autres, en aidant les entreprises à identifier les aides gouvernementales auxquelles elles sont éligibles ou en leur accordant jusqu’à trois mois d’exonération de loyer, au prorata de leurs pertes de chiffre d’affaires.
Ainsi, bien que 15 % des sociétés locataires au sein du marché aient été durement impactées par le Covid, l’optimisme reste de mise. « Nous allons poursuivre la dynamique, initiée il y a trois ans, de diversification de notre activité et d’extension de nos infrastructures », annonce Maguelongue Pontier, directrice du Grand marché.
Outre la prochaine ouverture d’un plateau de 850 m² voué à accueillir une pépinière d’entreprise en 2021, d’un pavillon traiteur et d’un pôle de vente et de transformation de produits de la mer, Maguelongue Pontier réaffirme l’ambition du MIN d’élargir l’offre des services proposés. Par exemple en accueillant une structure spécialisée dans le travail intérimaire ou un ‘’Pôle bien-être’’. De nouveaux outils qui devraient bénéficier aux 154 entreprises hébergées sur la plateforme logistique où travaillent de concert 272 producteurs locaux et 4 600 acheteurs. Le tout générant 1 137 emplois directs.
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