Avec des prix stables et des taux d’intérêt qui se maintiennent, pour le moment, à un niveau historiquement bas, la période reste favorable à l’achat d’immobilier à Toulouse. Mais, à plus long terme, la crise pourrait changer la donne.
L’optimisme règne toujours sur l’immobilier à Toulouse © DRPendant le confinement, les demandes de crédits immobiliers ont chuté de près de 60 %. Un ralentissement des transactions aussi spectaculaire que ponctuel. « En un mois, nous avons retrouvé un volume d’opérations presque similaire à celui que nous connaissions avant la crise. Nous entrons même dans une période de suractivité qui révèle un effet de rattrapage », témoigne Hugo Cariat, cofondateur d’ICC Finance, une société de courtage spécialisée dans le crédit immobilier en Occitanie.
En effet, si cette reprise témoigne d’un secteur qui se porte bien avec des taux d’intérêt historiquement bas et des conditions d’octroi des prêts particulièrement accessible, cette relance est également dopée par deux autres facteurs. « Nous observons une sorte de syndrome de déconfinement avec une augmentation de recherches émanant de jeunes couples qui cherchent à quitter les centres-ville. Ils se sont rendu compte que pour des prix équivalent ils pouvaient accéder à des logements plus grands ou disposant d’un extérieur en périphérie », constate Hugo Cariat.
Un début d’exil urbain qui coïncide avec un effet d’anticipation d’une potentielle remontée des taux. « Mécaniquement, l’accroissement de la dette pourrait rendre les banques plus frileuses et provoquer un durcissement des conditions d’emprunt, comme de la sélectivité des dossiers. Mais pour le moment, nous restons dans une période exceptionnelle qui favorise l’acquisition immobilière. Les quelques établissements qui avaient relevé leur taux les ont d’ailleurs révisés à la baisse en début de semaine », explique le courtier. Une situation rassurante qui est, finalement, surtout conditionnée à la confiance des établissements bancaires.
Toutefois, l’impact sur le secteur immobilier de la crise sociale et économique qui se profile reste très difficile à évaluer. « Évidemment, il va y avoir de la casse avec de nombreux licenciements. Surtout dans le bassin toulousain avec les difficultés de la filière aéronautique. Cela peut se répercuter sur le nombre de transactions, mais il ne faut pas s’attendre à une baisse des prix vraiment significative. L’écart entre l’offre et la demande est tel que le marché devrait absorber cette variation », avertit Hugo Cariat qui n’envisage pas une décote des produits immobiliers dépassant 5 à 10 %.
« Le marché toulousain est relativement cohérent, et l’Occitanie est une région très dynamique également portée par d’autres secteurs comme l’informatique », ajoute-t-il avant de conclure. « Les planètes sont toujours alignées. C’est encore le moment d’acheter, mais peut-être plus pour longtemps,», conclut Hugo Cariat.
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
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