Ambitieux. Depuis 2010, Jean-Marc Gardin est le PDG de Telespazio France, dont le siège social se situe à Toulouse. L’entreprise se porte bien et son chiffre d’affaires n’a cessé de se développer depuis son arrivée, laissant place à de nouveaux projets.
Jean-Marc Gardin fait partie des nouveaux toulousains. L’entrepreneur est arrivé dans la ville rose cinq ans auparavant, dans le cadre de son statut de PDG de Telespazio France. Ce fan du PSG pourrait parler longuement de son entreprise et de sa passion : la science. Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications, il a parcouru du chemin et a occupé de nombreux postes tout au long de son parcours, dont celui de la direction générale de Telespazio. Le groupe est présent dans huit Etats, dont six en Europe et deux en Amérique latine, et se focalise sur quatre grands domaines que sont la géoinformation, les télécommunications, les systèmes satellitaires et les services spatiaux. À l’échelle mondiale, l’entreprise peut se targuer de ses 50 années d’existence ; la branche française n’a que 10 ans. Le quinquagénaire se dit pleinement « satisfait de la tournure qu’ont pris les choses » et son épanouissement personnel dépend en grande partie de la réussite de son activité. Le travail avant tout… Depuis son arrivée, le chiffre d’affaires a fortement grimpé. Le prochain cap à franchir serait de l’ordre des 100 millions d’euros. Par ailleurs, la croissance de certains secteurs sur lesquels le groupe s’est positionné est nettement supérieure à celle du marché.
Une approche « Gagnant-gagnant »
Ambitieux mais modeste, Jean-Marc Gardin a des anecdotes en réserve, des projets à n’en plus finir et une philosophie précise. « J’ai toujours été passionné par l’aspect scientifique des choses et l’esprit de développement » confie-t-il. « Le secteur spatial fait rêver : on est dans les étoiles. » C’est par le biais des partenariats et des rencontres que celui-ci entend poursuivre son activité, privilégiant une approche marketing « gagnant-gagnant ». « Le but n’est pas de maîtriser à 100% un marché spécifique. » Bien au contraire, le patron de Telespazio France entend collaborer avec des experts et PME aux connaissances techniques très pointues. C’est donc vers un esprit « d’ouverture » et de « décloisonnement du monde scientifique » que Jean-Marc Gardin souhaite diriger son groupe. Ce dernier a principalement travaillé avec les Etats et instances liés à la recherche et essaie de répondre progressivement aux besoins spécifiques des populations du globe, notamment en Guyane, avec l’apport d’un « nœud de télécommunication ». Sur le littoral basque, la question de l’environnement se pose avec une cartographie du paysage en guise de prévision des phénomènes d’érosion. En Aquitaine, il s’agit de faciliter le travail des agriculteurs et des viticulteurs par des technologies leur permettant de distinguer les pieds de vigne morts des autres. « D’ici cinq ans, je pourrai vous raconter d’autres histoires » affirme-t-il sereinement.
Son métier lui permet donc de communiquer avec des secteurs professionnels et géographiques différents, bien au-delà de la seule approche scientifique. Et c’est là tout « l’intérêt de ma profession ». Les exemples divers et variés cités au préalable constituent, à ses yeux, un embryon minuscule de ce que peut représenter le monde scientifique. Aussi, l’entrepreneur n’a pas l’intention de se reposer sur ses lauriers, mais souhaite repousser les limites de son entreprise et de la science.
Simon Pialat
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