ACCUEIL. A Roland-Garros, dans les aéroports et bientôt sur le toit de la grande arche de la Défense, l’accueil est signé City One. La société, créée dans la précipitation il y a plus de 25 ans à Toulouse, est à l’image de sa fondatrice : ambitieuse et déterminée.
L’histoire est digne des « success stories » qui accompagnent parfois le parcours d’entrepreneurs célèbres. Après avoir été elle-même hôtesse durant quasiment toutes ses études, Sophie Pécriaux dirige aujourd’hui City One, une des entreprises leaders du marché de l’accueil en France. Pourtant, celle dont une légère pointe d’accent trahit son origine belge n’est pas du genre à s’étendre sur l’anecdote. A l’entendre, Sophie Pécriaux a juste su saisir la bonne opportunité au bon moment. Après une école de commerce à Bruxelles et un MBA à Toulouse, où elle travaille également pour l’université dans le domaine du marketing, elle est rappelée en 1990 par Coca-Cola pour qui elle avait déjà travaillé en tant qu’hôtesse sur le Tour de France. Tout juste diplômée, Sophie Pécriaux refuse avant de se raviser et de proposer à la multinationale d’opérer en tant que consultante. « J’ai envoyé mon premier devis qui a été accepté et j’ai du courir à la Chambre de Commerce de Toulouse pour enregistrer l’entreprise », se souvient-elle. A tout juste 24 ans, la jeune femme au caractère bien trempé sait déjà qu’elle est faite pour créer des emplois et non juste pour en trouver un. « Je préfère diriger qu’être dirigée, c’est certain. C’est lié à mon tempérament très indépendant et à ma créativité », avance Sophie Pécriaux, fière des bases solides reçues par un père polytechnicien et une mère inspectrice dans l’enseignement.
« Je préfère diriger qu’être dirigée »
Les débuts, en pleine guerre du golfe, sont difficiles, mais grâce à des rencontres décisives, City One se retrouve assez rapidement en charge de projets importants comme l’accueil VIP de la tournée en France du chanteur Sting. « Nous avons également travaillé avec un groupe de téléphonie mobile qui en était alors à ses débuts. Il fallait faire comprendre aux gens qu’on allait bientôt pouvoir téléphoner depuis n’importe où », sourit Sophie Pécriaux. Si la réussite de la chef d’entreprise tient en partie dans sa capacité à observer les évolutions de la société et donc les besoins des clients, c’est surtout sa volonté de changer les regards sur les métiers de l’accueil qui a fait la différence : « En France, le service est mal considéré, il y a beaucoup de préjugés. J’ai voulu que mes salariés soient de vrais professionnels formés via notre centre de formation aux techniques de l’accueil et à ses multiples spécificités. » Aujourd’hui, celle qui a gardé de fortes attaches et beaucoup d’amis à Toulouse, mène la vie d’une chef d’entreprise qui a réussi. Quand elle ne travaille pas 20h sur 24, elle remplit le manque d’adrénaline sur des skis nautiques au Maroc ou à l’Île Maurice. Et veille sur le parcours de sa fille, 19 ans, en école de commerce à Lille : « une vraie City One ! », comme sa mère.
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