Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, présente ce jeudi 16 décembre, le budget 2022 en Assemblée plénière. Forte « d’une gestion saine et rigoureuse », elle fera notamment voter une enveloppe pour le recrutement de 40 soignants afin de lutter contre les déserts médicaux (200 d’ici la fin du mandat).
« Un roc de solidité et d’ambition au service des habitants d’Occitanie. » C’est ainsi que Carole Delga, présidente de la Région, présente la collectivité, version 2022. En ce jeudi 16 décembre, jour d’assemblée plénière, elle mettra au vote le budget primitif lui permettant d’atteindre cet objectif. « Des comptes sains, résultats d’une gestion rigoureuse », assure Stéphane Bérard, rapporteur du budget, qui souligne la performance au regard de la conjoncture. « La Région a enregistré 100 millions d’euros de recettes en moins suite à la baisse des dotations de l’État et à la crise sanitaire. Cette dernière ayant impacté les finances à hauteur de 700 millions d’euros, qui ont dû être fléchés vers les divers plans d’urgence et de relance », précise-t-il.
Chiffres à l’appui, le conseiller régional annonce un budget 2022 stable, porté à 3,75 milliards d’euros. Le résultat d’une maîtrise des dépenses de fonctionnement, qui ont certes augmenté de 0,3 %, mais qui restent inférieures à l’inflation puisqu’elles ont été contenues à 0,7 %. Dans un même temps, l’Occitanie a enregistré une hausse de 3,5 % de ses recettes, en partie grâce au rebond de la consommation qui a généré de la TVA (66 millions d’euros).
Parallèlement, la collectivité est parvenue à maintenir ses investissements malgré la crise, elle annonce les augmenter dès l’année prochaine de 1,8 %, pour atteindre 1,3 million d’euros. « Nous sommes la première région de France en termes d’investissement par habitant (159 euros par habitant). Et nous figurons parmi les moins endettés », se targue Carole Delga. En effet, « depuis le début du mandat, soit de 2016 à 2020, la Région a investi 6,4 milliards d’euros », commente Stéphane Bérard. Et 1,3 milliard d’euros sont prévus sur la seule année 2022.
Un engagement à la fois financé par les recettes propres, par un autofinancement à 55 % (objectif à 70 % d’ici la fin du mandat), et par l’emprunt. Ce dernier restant stable à 640 millions d’euros. Quant à la capacité de désendettement, elle est maintenue à 7,3 ans. « Nous ne dépasserons pas les 8 ans », promet Carole Delga.
« Un budget qui se veut solide et solidaire, conquérant et offensif », assure la présidente de la Région, égrainant les principaux investissements prévus durant sa nouvelle mandature : les projets ferroviaires (LGV, le train à hydrogène, réouverture des petites lignes), de véhicules autonomes, la construction de nouveaux lycées, la rénovation du Creps, l’aménagement de Port-la-Nouvelle, l’emploi et la relocalisation économique, et la santé de proximité.
La santé sera l’une des priorités de la Région, qui y consacrera 122 millions d’euros. « Elle est la première préoccupation des Occitans aujourd’hui », constate Carole Delga. « 2022 sera donc l’année des premières concrétisations du plan “La Santé du quart d’heure”, avec le démarrage du recrutement par la Région de médecins, infirmiers et sages-femmes pour lutter contre les déserts médicaux », poursuit-elle. Ainsi, la collectivité votera ce jour une enveloppe de 1,25 million d’euros pour l’embauche d’ici 2022 d’une quarantaine de soignants (30 médecins et 10 infirmières et sages-femmes). Au total, 200 seront recrutés d’ici la fin du mandat.
Salariés du Groupement d’intérêt public (GIP), ils seront répartis dans les Centres de santé créés à cet effet, sur des territoires déterminés. Pour ce faire, un appel à manifestation d’intérêt (Ami) a été lancé en novembre dernier pour identifier les collectivités souhaitant bénéficier de ce plan. « À ce jour, seule la Lozère n’a pas candidaté, mais ce n’est qu’une question de temps », indique la présidente de l’Occitanie. Le Centre de santé de Sainte-Croix-Volvestre, dans l’Ariège, sera le premier à ouvrir, le 1er juillet 2022.
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