Carole Couvert, présidente confédérale de la CFE-CGC, s’est rendue à Toulouse dans le cadre du bureau national de décentralisation qu’elle a institué ; l’occasion idéale pour évoquer son combat et traiter de problématiques d’actualité nationales et régionales.
Par Simon Pialat
La présidente compte bien se rendre dans diverses régions et départements pour faire le point sur la situation, avec à minima la visite d’une entreprise tous les quinze jours. De sa venue dans la ville rose, nous en retiendrons une rencontre avec des membres de la CFE-CGC et la section syndicale de la Caisse d’Epargne, avant un passage à la mairie, le soir-même. A en croire la principale intéressée, le syndicat est en pleine forme, et son combat très clair. « Nous progressons partout pour ce qui est des élections professionnelles. » Carole Couvert a souligné l’action de terrain qu’elle et ses équipes mènent, fustigeant « le matraquage fiscal des classes moyennes qui doivent cessées d’être mises à contribution de toutes les mesures du gouvernement ». L’organisation souhaite une remise à plat de la fiscalité des ménages. Elle s’interroge sur le devenir du « chantier ouvert » par l’ex-Premier ministre Jean-Marc Ayrault, en 2013. « Nous nous battons pour l’emploi et les classes moyennes » insiste-t-elle.
La bataille de l’emploi
Parmi les grandes causes du syndicat, priorité est donc accordée à l’emploi. La CFE-CGC demande une révision du dispositif des parts salariales et envisage une renégociation des grilles de classification et de rémunération, notamment en fonction du mérite. L’objectif vise, certes, à revaloriser le « capital humain » et « replacer l’Homme au cœur de la prise de décision », mais aussi à « redonner du pouvoir d’achat ». La visite de Carole Couvert à la Caisse d’épargne avait d’ailleurs pour objet l’augmentation collective des salariés, souvent laisés au profit du patronat et des grands actionnaires. « Nous n’avons pas signé le pacte de responsabilité » déclare-t-elle, émettant également un doute sur l’article 101 de la loi Macron, pour ce qui est des plans sociaux. « Celui-ci prévoit d’enlever la garantie de groupe. On peut donc organiser la faillite d’une entreprise et la mise en place d’un plan social à de moindres frais. » Autre combat qu’est celui de l’actionnariat salarié, point sur lequel « l’Etat s’est désengagé alors qu’il permettait de lier le salarié à l’entreprise ». Economiquement, en Midi-Pyrénées, la situation n’est pas alarmante, aux yeux de la présidente confédérale. Cela est dû au poids de l’aéronautique dont découlent de fortes perspectives d’embauche et d’évolution. Il existe néanmoins des points qui doivent « être traités ». L’affaire Sivens en fait partie, même si ce dossier ne la concerne pas directement. Pour Carole Couvert, la CFE-CGC « incarne la voie réformiste militante » et recherche « le compromis » entre salariés et directions. Or, il sera ici question de compromis et il faudra concilier les enjeux environnementaux, défendus par les zadistes, et les enjeux des agriculteurs : savoir-faire et mutation économique du monde agricole. De toute manière, « la situation ne peut pas durer ».
La rédaction
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