Du local à l’international, Sabine Barra connaît son domaine sur le bout des doigts. Comme elle le dit elle-même, son ADN, c’est l’export. Après des études en langues étrangères appliquées, suivies d’une spécialisation en commerce international, la jeune femme originaire d’Agen est embauchée à Saveurs des Pyrénées, entreprise qui développe la commercialisation de produits artisanaux 100% locaux, dans le monde. « J’ai d’abord été assistante export, puis rapidement je suis passée responsable de ce service », raconte-t-elle. En 2007, elle est nommée directrice générale de la société. Une chef d’entreprise proche des producteurs car « il faut une certaine sensibilité, bien connaître le terroir et les produits que l’on vend ». Bref, pour elle, le commerce « fonctionne sur un principe de confiance, sur l’humain, ça se construit dans le temps, à l’image de nos produits qui sont le fruit de savoir-faire ancestraux ». En 2011, Saveurs des Pyrénées a été labélisé « cluster », une reconnaissance de l’Etat qui a boosté l’activité de l’entreprise. Aujourd’hui, Sabine Barra a en ligne de mire le marché asiatique, mais s’attache également à remplir son rôle de conseillère de commerce extérieur pour la France. Elle a été nommée à cette fonction bénévole en 2012 par le Premier ministre, dans l’objectif notamment de former les jeunes aux métiers de l’export.
Originaire de Paris et sorti diplômé d’un D.U.T génie civil de l’IUT de Grenoble, Patrick Béhar, oriente rapidement sa carrière professionnelle vers le secteur de l’immobilier. Pendant quelques années, il est maître d’œuvre et travailleur indépendant dans ce domaine à Nice. C’est finalement à Toulouse qu’il posera ses valises en entrant en 1997en tant que directeur techniquedans la société immobilière Le Mas Toulousain. Travailleur et ambitieux, Patrick Béhar gravit les échelons un à un, et accède à la fonction de président directeur général du Mas Toulousain à l’automne 2014. Avec un siège social à Aucamville, dans le nord toulousain, et six agences sur l’agglomération, le Mas Toulousain bénéficie de près de 30 ans d’existence. Une équipe de quarante collaborateurs entoure donc Patrick Béhar, qui promeut une société innovante dans le secteur de la construction de maisons individuelles. Acteur régional incontournable, Le Mas Toulousain s’engage dans la mise en application des nouvelles technologies telles que l’aérothermie ou la thermodynamique, et des nouvelles normes et réglementations, tout en respectant les valeurs de la construction traditionnelle.
Serge Fourcade, Directeur général de Movida
Aujourd’hui directeur général de Movida, Serge Fourcade ne se prédestinait pourtant pas à une carrière de chef d’entreprise. Courir, pédaler, soulever de la fonte… très peu pour lui, pourtant il s’agit aujourd’hui de son fonds de commerce. Né à Bagnères-de-Bigorre (65) il s’installe à Toulouse avec ses parents à l’âge de 10 ans. Là, il suit sa scolarité et se lance dans un CAP construction métallique, obtenant son premier poste à la CGEM, spécialisée dans la serrurerie. Il quitte rapidement l’entreprise pour travailler dans la reliure et l’encadrement, avant d’intégrer une société de revente en bureautique, évoluant de livreur à technico-commercial. À ses heures perdues, il pratique le squash et c’est lors d’une partie qu’un ami lui propose d’intégrer « Moving », le club de fitness qu’il vient de créer. Ni une, ni deux, il démissionne et devient commercial, puis responsable d’un club. Naît alors l’idée de fonder sa propre structure de fitness. Il rachète en 2003 les cinq clubs pour lesquels il travaillait et en prend la gérance ; Movida voit alors le jour. Aujourd’hui, il dirige pas moins de 11 établissements et vient d’ouvrir le premier concept-store Reebok en province (Carrefour Labège 2).
À 52 ans, il le dit lui-même, l’entreprenariat est un peu « le fil rouge de sa vie ». Ingénieur de formation, il passe plusieurs années chez Air Liquide à la recherche puis comme directeur commercial d’une filiale. Après une tentative de reprise d’entreprise, il arrive à l’Incubateur Midi-Pyrénées en 2002 comme chargé d’affaires et grimpe rapidement à la direction. Mais l’avènement de My Major company en 2008 est une révélation pour lui : « je suis d’ailleurs l’un des producteurs de Grégoire ». Il voit en ce concept l’avenir de l’entreprise : « Avec Nicolas Serès on s’est dit bon sang mais c’est bien sûr ! Et comme on ne savait pas que c’était impossible, on l’a fait.» Ils créent WiSeed, une plateforme d’intermédiation qui propose d’investir dans des start-up présélectionnées : « depuis 2009, on a financé 50 entreprises en France pour plus de 14 millions d’euros avec une communauté de 36000 membres. » Récemment, WiSeed a particulièrement fait parler d’elle, via une proposition à sa communauté de devenir actionnaire de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. En 2015, Thierry Merquiol entend bien assurer le développement de la plateforme pour montrer que le crowdfunding est une véritable « vague de fonds ». Mais pas n’importe comment, car une stratégie prime chez WiSeed, « celle de la bienveillance ».
Commentaires