Alors que les pizzerias connaissent une concurrence de plus en plus importante, Tutti Pizza a réalisé un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros l’an dernier. L’enseigne toulousaine compte passer de 75 restaurants aujourd’hui à une centaine en 2021.
Une page est prête à se tourner pour la pizzeria Tutti Pizza. Son fondateur, Robert Bori prendra sa retraite cette année. Trente ans après l’ouverture du premier restaurant sur l’avenue de Crampel à Toulouse, il laissera les commandes de l’entreprise familiale à ses deux fils, Julien, 37 ans, et Sébastien, 39 ans.
Ils auront à charge une entreprise qui a réalisé 18 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018. Chaque année, le groupe affiche une croissance d’environ 6 %. L’enseigne, qui compte plus de 250 salariés, vends chaque mois 150 000 pizzas dans ses quelque 75 points de vente répartis en Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et Pays-de-la-Loire. Parmi eux, trois sont détenus par la société elle-même, les autres sont franchisés.
Objectif pour le nouveau binôme dirigeant : atteindre les 100 restaurants d’ici 2021. « Le but n’est pas de multiplier le nombre d’implantations par trois ou quatre », tempère Sébastien Bori. « Nous n’avons pas la politique de développement que peuvent avoir des gros concurrents. Nous avons ouvert quatre à cinq magasins par an depuis vingt ans. Nous souhaitons passer à sept ou huit. »
Kebab, tacos, sushi, burger… La pizza est confrontée à une concurrence de plus en plus importante. Pour continuer de grandir, la société toulousaine doit sans cesse innover. C’est ainsi qu’en 2014, Tutti Pizza a lancé le Tutti Matic, un distributeur automatique de pizzas, disponible 24 heures sur 24. Sept sont déjà en service. Ils seront une dizaine d’ici la fin de l’année, et même une cinquantaine en 2020. Grace à ce système, l’enseigne peut fournir des pizzas aux consommateurs au-delà des horaires de fonctionnement des restaurants.
Ces appareils sont d’ailleurs souvent implantés en milieu rural, là où la concurrence est plus faible. Tutti Pizza compte notamment ouvrir des restaurants à Artigues-près-Bordeaux (Gironde), Gimont (Gers), ou encore Montrabé (Haute-Garonne). « C’est effectivement notre axe de développement. Les loyers sont moins chers, la gestion est plus simple car il n’y a pas forcément de service de livraison », assume Sébastien Bori.
La firme encourage cependant ses franchisés à posséder leur propre service de livraison dans les grandes villes, alors même que se développent des plateformes spécialisées. Les dirigeants avancent deux explications : «D’abord, une commission est reversée aux plateformes, et les clients qui commandent sur ces applications ne sont plus les nôtres, mais les leurs. Donc ils peuvent très bien commander ailleurs. » Pour développer les commandes en ligne, déjà plébiscitées par 25 % de ses clients, Tutti Pizza s’apprête d’ailleurs à repenser son site Internet qui s’adaptera aussi bien aux ordinateurs qu’aux mobiles.
Bryan Faham
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires