Alors que le décollage de Thomas Pesquet a remis le monde du spatial au cœur de l’actualité, l’astronaute français n’est pas le seul à vouloir rejoindre les étoiles. C’est notamment le cas de Zephalto, une jeune entreprise montpelliéraine qui vient de lancer une levée de fonds pour envoyer ses clients à 25 kilomètres d’altitude, en ballon gonflable.
Le projet paraît tout droit tiré d’un film de science-fiction, et pourtant il est bien réel. La start-up à son origine, Zephalto, vient de lancer une levée de fonds pour mener à bien «le rêve» de son directeur, Vincent Farret d’Astiès. Cet ingénieur aéronautique prévoit en effet d’envoyer une petite nacelle pressurisée aux frontières de l’espace, à 25 kilomètres de haut, soutenue par un grand ballon stratosphérique. Avec l’aide du Cnes et de l’ESA, les agences spatiales française et européenne, Zephalto porrte aujourd’hui l’ambitieux projet d’un vol touristique en 2024.
La levée de fonds devrait permettre de « développer la conception de la nacelle pressurisée », lieu de vie d’un voyage qui peut durer entre six heures et quelques jours. « Le développement du ballon a été en grande partie cogéré avec le Cnes, qui a l’habitude de ce genre d’outils » confie, Vincent Farret d’Astiès. le dirigeant s’attaque donc maintenant au monde des business angels et autres investisseurs pour une levée de fonds qui touchera à son terme « au cours du second semestre de 2021».
Mais Zephalto ne part pas de rien. La start-up a déjà réalisé un premier vol d’essai le 21 août dernier, à une altitude de 1500 mètres, une première étape venant prouver le fonctionnement du ballon et de la nacelle. « Nous n’avons pas vraiment eu le temps d’admirer le paysage. Il fallait surveiller et faire beaucoup de choses à bord », confie Vincent Farret d’Astiès, qui avait repris sa casquette de pilote pour ce vol expérimental.
Le tourisme spatial n’a pas été inventé par Zephalto. De grandes entreprises du “New Space” développent elles aussi des services permettant de se rendre dans l’espace. Mais que ce soit à bord d’une fusée de SpaceX ou de la nacelle de Zephalto, rejoindre l’espace coûte cher. « Nous ne vendrons pas de billets en dessous de 100 000 euros » affirme ainsi Vincent Farret d’Astiès. Un prix unique, pour un voyage qui l’est tout autant.
Zephalto présente malgré tout l’avantage d’être plus accessible, d’un point de vue physique. Les vols proposés aujourd’hui par des entreprises comme Virgin Galatic séduisent quelques milliardaires, ces derniers doivent suivre des entraînements proches de ceux des astronautes pour pouvoir s’envoler. Une contrainte effacée par la douceur des vols proposés par la jeune société française, qui ne demandent aucune préparation.
Tristan Carballeda
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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