COLLECTION. La première maison de ventes aux enchères indépendante de Paris prend pied dans la Ville rose, avec pour objectif de permettre aux Toulousains de vendre leurs plus belles pièces dans la capitale.
«Paris est un lieu incontournable de la vente aux enchères mais la France entière est un véritable grenier», souligne Fabien Robaldo, à la tête de la toute nouvelle antenne toulousaine de la maison Millon. C’est en partant de ce postulat que la plus importante société de ventes aux enchères indépendante de la capitale, née au début du XXe siècle et restée familiale, a commencé à mailler le territoire national depuis quelques années. Avec, pour maître-mot, la proximité. «Il est très difficile pour un client de trouver un correspondant d’une grande maison qui offre un service clé en main allant de l’expertise au transport de la pièce à vendre», reprend le responsable. «À l’exception de collections qui le mériteraient tout particulièrement», la vocation de Millon n’est en effet pas de vendre aux enchères à Toulouse, mais bel et bien de permettre aux plus belles pièces d’être présentées dans l’une de ses deux salles parisiennes. « Quand les clients viennent nous voir, c’est pour vendre ailleurs, là où le marché l’exige », poursuit Fabien Robaldo.
« Les trésors ne se trouvent pas forcément dans les familles les plus aisées »
Si la maison de ventes a vocation à prendre pied durablement dans la Ville rose en y créant un bureau, c’est pour l’heure au sein du nouvel hôtel cinq étoiles La Cour des Consuls qu’elle reçoit ses clients. Un concept quasi inédit pour elle. «Nous nous étions déjà installés dans de grands établissements pour des opérations ponctuelles, mais pas encore de manière plus sédentaire», précise le dirigeant, satisfait d’avoir trouvé «un lieu sublime qui permet la confidentialité». La logistique et l’entreposage des pièces sont pour l’heure assurés par l’agence bordelaise, ouverte en 2014.
Afin d’assurer son ancrage local, Millon peut notamment compter sur Caroline Charrier, l’associée de Fabien Robaldo, Toulousaine d’origine passée par le siège de la maison des ventes. Et afin de mieux se faire connaître des clients, le duo propose des estimations gratuites quatre jours par mois. Deux à La Cour des Consuls, deux directement à domicile. «Jusqu’à présent, nous n’avons vu que de très belles pièces qui ont toute leur place dans nos salles des ventes. Que ce soit les œuvres d’art ou le vin notamment», se félicite le responsable. Et de conclure en insistant sur le caractère grand public des enchères, loin des idées reçues : «Notre clientèle va de 20 à 80 ans. Et contrairement à ce que l’on croit, les trésors ne se trouvent pas forcément dans les familles les plus aisées mais bien souvent par hasard, au sein d’un héritage. Je conseille évidemment de vendre aux enchères car les pièces y prennent toute leur valeur. Mais notre mission est aussi celle d’un conseil en conservation de patrimoine. Plutôt que de vendre les œuvres plus modestes à bas prix, nous incitions les clients à les conserver.»
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