Nature. L’intégration des projets d’aménagement du territoire dans leur environnement est la spécialité de la Scop Nymphalis. Après un an de fonctionnement, l’heure est au premier bilan, et le moins que l’on puisse dire est qu’il est positif, à plusieurs niveaux.
« L’érosion de la biodiversité concomitamment au développement des sociétés humaines n’est pas une fatalité. La diversité biologique peut et doit contribuer au développement harmonieux de l’Humanité », tel est le défi que relève au quotidien les quatre associés de Nymphalis, bureau d’études et de conseil en écologie. Après avoir travaillés ensemble dans un même bureau d’études, ces passionnés d’écologie choisissent de partir à l’aventure en créant leur propre structure : « Nous nous sommes rassemblés rapidement sur le caractère environnemental et collaboratif que nous souhaitions donner à notre société tout en continuant à faire ce que nous faisions le mieux, des expertises », explique Christophe Savon, gérant de Nymphalis. Tout droit venus des bords de la Méditerranée, ils ont élu domicile à Toulouse pour sa situation centrale : « Son dynamisme économique nous a séduits. De plus, la concurrence moyenne sur le milieu naturaliste, nous laisse la place d’apporter notre plus-value », avoue l’écologue. Car Nymphalis se distingue par une méthodologie lui permettant de travailler objectivement, « notre métier souffrant de trop de subjectivité ! » confie-t-il. Leur but n’est pas de mener une bataille militante contre tout projet d’aménagement d’un territoire mais bien de penser à des cohabitations ou des alternatives objectives.
« Nous sommes passionnés par notre métier d’écologue »
Dans le cadre d’aménagement de territoire par des maîtres d’ouvrages privés ou par des collectivités, Nymphalis intervient pour évaluer l’intégration des projets dans l’environnement, qu’il s’agisse de mise en conformité par rapport aux normes environnementales ou d’une démarche volontariste de collectivités désireuses de favoriser la biodiversité pour définir une gestion appropriée. « Notre rôle est d’étudier le terrain afin d’y identifier les espèces et habitats présents, de définir leur degré de protection ainsi que l’impact qu’aura l’aménagement sur le milieu naturel. S’offre ensuite la possibilité d’éviter cet impact, de le réduire ou bien de le compenser », précise Christophe Savon. Nymphalis est alors présent auprès de ses clients sur toute la chaîne du projet, de l’expertise à la mise en place d’un processus de compensation. Cette profession, « tributaire, il est vrai, des règlementations en matière d’écologie » comme le concède le gérant de l’entreprise, évolue depuis plus de cinq ans, grâce à la prise de conscience des maîtres d’ouvrages de l’importance de protéger l’environnement. « Hélas, ceux-là ne constituent que 10% de notre chiffre d’affaires », regrette Christophe Savon. Chiffre d’affaires qui démontre d’ailleurs la bonne santé du secteur d’activité puisque Nymphalis l’a doublé en un an, atteignant aujourd’hui les 200 000€. Toutefois, les salariés-associés souhaitent que leur société coopérative reste à dimension humaine : « Nous sommes passionnés par notre métier d’écologue et voulons garder la maîtrise de notre projet pour ne jamais nous éloigner de notre cœur de métier premier », conclut Christophe Savon.
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