INDEPENDANTS. En moins de six ans d’existence, le groupe toulousain s’est imposé comme l’un des principaux réseaux nationaux d’agents immobiliers mandataires. Il multiplie les campagnes de publicité pour accroître encore sa notoriété.
En ce début d’année, les télévores n’ont sans doute pas manqué le clip publicitaire de Safti sur M6. Jusqu’au 27 février, le réseau immobilier toulousain parraine en effet la série Scènes de ménages et en fera de même au printemps avec l’émission C’est Canteloup sur TF1. Une campagne de visibilité XXL qui fait suite à celle menée en 2015 grâce à une levée de fonds de 2,6 millions d’euros en bourse. «Cette introduction sur le marché Alternext fin 2014 avait été lancée pour permettre de développer notre notoriété», rappelle Sandra Françonnet, la cofondatrice aux côtés de Gabriel Pacheco et Marc Brimeux.
Accroître la notoriété auprès du grand public évidemment, mais aussi susciter des vocations et attirer l’intérêt des futurs collaborateurs. Car Safti a fait le pari de ne compter aucune agence physique. Le groupe s’appuie uniquement sur des conseillers indépendants qui interviennent sur leur secteur de prédilection, diffusent les annonces de biens sur une centaine de sites Internet partenaires, et se voient garantir au moins 70 % des frais de transactions. Grâce à ses récentes campagnes publicitaires, aux 2500 spots télévisés diffusés l’an dernier et au sponsoring d’émissions, le réseau est d’ailleurs passé de 600 à plus de 1000 agents. Une force de frappe encore appelée à se renforcer pour poursuivre le maillage de l’Hexagone. Le chiffre de 1200 conseillers est évoqué pour 2016, avant de viser le cap des 1500 à moyen terme.
« Pas un acteur low cost »
Autre spécificité de l’entreprise toulousaine : à l’image du trio fondateur, nombre de ces conseillers ne sont pas issus de l’univers immobilier – seul Marc Brimeux l’est parmi les associés. «Nous comptons notamment beaucoup d’anciens commerciaux en reconversion et souhaitant devenir indépendants», note Sandra Françonnet. Safti a ainsi mis en place un cursus de formation interne, associé à un parcours d’intégration et de coaching de trois mois. Un moyen aussi d’inculquer la philosophie du groupe. Car si ce mode de fonctionnement exclusivement en ligne induit des frais de transactions moins élevés pour les acquéreurs, le réseau toulousain ne veut «en aucun cas se positionner comme un acteur low cost», dixit la cofondatrice. «Au contraire, nous essayons de promouvoir le suivi et l’accompagnement des projets. Notre principale vitrine est évidemment sur Internet, mais notre objectif est d’apporter un véritable service supplémentaire», assure-t-elle.
Une recette qui semble pour le moment porter ses fruits. Safti, qui emploie trente-cinq personnes au sein de son siège toulousain, a réalisé un chiffre d’affaires de 9,6 millions d’euros en 2014 et devrait enregistrer une croissance d’environ 50 % sur son exercice 2015. En tout juste six ans d’existence, le groupe s’est ainsi positionné parmi les quatre grands réseaux nationaux d’agents immobiliers mandataires. Ses futurs développements passent aussi par une ouverture accrue à la location et surtout à l’immobilier commercial et d’entreprise.
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