La première usine de paracétamol d’Europe va s’installer dans l’agglomération de Toulouse. Ce projet porté par l’entreprise Ipsophene pourra en produire 3 000 tonnes par an. Trente personnes y travailleront d’ici à 2024.
C’est une démarche de réindustrialisation et une question de souveraineté. La première usine européenne de paracétamol va s’implanter dans l’agglomération de Toulouse. Le projet mené par l’entreprise Ipsophene bénéficiera d’un soutien financier de 4,2 millions d’euros de la Région Occitanie, a annoncé la collectivité ce lundi 10 juillet.
Cette unité de production, basée à Saint-Orens-de-Gameville, près de Toulouse, aura une capacité de 3 000 tonnes par an, soit près du tiers de la demande en France, et créera 30 emplois dès 2024.
La Région Occitanie a voté une aide complémentaire d’1,5 million d’euros sous forme de prêt souverain à Ipsophene, après avoir déjà accordé une aide d’1,5 million d’euros en 2022, dont 500 000 euros d’avance remboursable. Par ailleurs, via son agence régionale des investissements stratégiques ARIS, la Région va prendre une participation de 1,2 million d’euros au capital de l’entreprise.
« Nous accélérons la réindustrialisation de la production de médicaments en France. Ainsi, nous protégeons les Français des éventuels risques de pénuries et anticipons leurs besoins face à certaines maladies, tout en créant de l’emploi localement », a déclaré la présidente de la Région Carole Delga (PS) dans un communiqué.
La Région Occitanie soutient également d’autres projets dans le domaine des biothérapies, comme le groupe pharmaceutique allemand Evotec, qui a investi 165 millions d’euros pour une usine ultra-moderne à Toulouse, ou l’entreprise Cézanne-Thermofisher, qui développe un projet permettant d’automatiser les tests pour des maladies rares à Nîmes.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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